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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:46

 

Ça y est, le weekend est parmi nous, l'automne aussi avec sa pluie et ses p'tits soucies. Mais non, ce n'est pas une raison pour se laisser abattre! Alors autant profiter des jours qui viennent pour s'offrir quelques bons moments. Votre "servictrice" a donc fait une petite sélection de choses à faire / à avoir pour égayer votre quotidien.

tumblr_misswallflower.png

[ Via Miss Wall Flower]

 

Déjà, pour les (bienheureux) Parisiens, je tiens à rappeler que ce weekend est celui du Festiblog! Samedi et dimanche, vous pourrez aller à la rencontre de vos blog-bédéïstes préférés, achetez leurs ouvrages et leur demander de faire une dédicace sur vos fesses albums. C'est l’occasion pour moi de voir ou revoir toutes ces filles et garçons qui me font bien rigoler derrière mon écran.

Toujours à Paris, mais pas exclusivement ce weekend donc les étrangers provinciaux auront le temps d'organiser leur voyage, je conseille (comme beaucoup) l'exposition Monet au Grand Palais. J'y suis allée et j'ai été surprise de contraster que cette fois je n'en suis pas sortie déçue. Bien au contraire j'ai adoré et ça m'a inspiré, alors j'en ai beaucoup parlé sur Access.

Coquelicot_Monet3.jpg

[ Monet, Les Coquelicots, 1873]

 

Enfin, où que vous soyez, je vous ordonne de courir dans le cinéma le plus proche afin d'aller visionner cette merveille qu'est Benda Bilili! J'en parlerai incessamment sous peu chez Access, mais n'attendez pas plus longtemps pour aller voir ce film docu musical, à propos d'un groupe de musique congolais, composé de joyeux paraplégiques. Un film humain et bien rythmé qui redonnera espoir et sourire aux plus déprimés d'entre vous!

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 11:37

En ces journées du patrimoine, je m'en suis allée par delà les rues parisiennes jusqu'au cœur du Marais, dans le vain espoir de visiter l'hôtel de Soubise et l’hôtel de Rohan, plus connu sous le noms d'archives nationales.

soubise-2.jpg

[Salon Ovale de Soubise, 1738-1740]

 

Même si j'avais vaguement ouïe dire que des gens pas contents trainaient par là bas, j'étais loin de m'attendre à trouver les lieux occupés par eux! Et je fais comment moi, pour aller admirer les fastueuses décoration de style Louis XV? Beh je fais pas.Cabinet de l'hôtel Rohan, décoré par Huet en 1750[Cabinet de l'hôtel Rohan, décoré par Huet en 1750]


Croyez moi si vous le voulez, mais je me suis remise de ce terrible affront avec ordre et volupté ; j'ai commencé à marcher un peu par delà le Marais, avant de rentrer en mon humble demeure (j'avais froid), pour mettre du brocard dans mes cheveux, de l'or sur mes ongles et une nouvelle tournée de muffins dans le four.

Ensuite, je suis allée regarder de belles photos, j'ai commencé la rédaction d'un dossier et j'ai filée picoler avec retrouver des gens bien.

Comme quoi, il y a toujours moyen de moyenner!

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 11:06

Ça c'est passé samedi après midi. Enfermée chez moi pour cause de photo-sensibilité (qui fait chier) je suis donc là, privée de soleil, à errer dans mon studio. Quelques traffications sur internet, une pédicure et et me voilà à lorgner du coin de l’œil, ma bibliothèque pleine à craquer.

Sans y penser, presque avec automatisme, je me saisi de ce recueil qui me fait tant rêver depuis moult années. Les fleurs du Mal. j'ai beau lire et relire ces poèmes inlassablement, ils me font toujours le même effet : un frisson, un sourire, une pâmoison et quelques larmes, parfois.

 tumblr_artpixie-gff5454h.jpg[Via Artpixie] 

Baudelaire, cet ami incertain qui a bercé mon adolescence de son lyrisme macabre. Vocables délicate pour décrire l'infâme, sa plume reste pour moi une porte vers le sublime.

Insatiablement, je scrute ses mots, je déchiffre ses métaphores et j’ausculte ses vers. Tout en eux me font vibrer. Si la mémoire me manque pour les apprendre, certains me reviennent aux moments les plus impromptus :


viens tu du ciel profond ou sors tu de l’abime

Ô beauté? Ton regard, infernal et divin,

verse confusément le bienfait et le crime

et l'on peut pour cela te comparer au vin

tu contiens dans ton œil le couchant de l'aurore :

tu répands des parfums comme un soir orageux ;

tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore

qui font le héros lâche et l'enfant courageux.

_Hymne à la Beauté


Et parfois, à force de nouveaux plongeons dans ces textes si profonds, j'en retrouve un, quelque peu oublié mais qui désormais restera gravé.

les amoureux fervents et la savants austère

aiment également, dans leur mure saison,

les chats puissants et dous, orgueil de la maison,

qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

 

Amis de la science et de la volupté

ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres ;

l'Erèbe les eut pris our ses coursiers funèbres,

s'ils pouvaient au servage incliner leur fierté.


Ils prennent en songeant les nobles attitudes

des grand sphinx allongés au fond des solitudes,

qui semblent s'dendormir dans un rêve sans fin ;

leurs reins féconds sont plein d'étincelles magiques,

et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,

étoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

_Les chats

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 10:31

 

Durant mon voyage en train pour rentrer à Paris, alors que je digérais tranquillement mon Champagne, je pensais aux prochaines choses que je pourrais conter ici. L'inspiration est venue assez aisément, je dois l'avouer. Effet du champagne ou non, je me suis mise en tête de vous parler de Midas le roi ; celui qui donna son nom à mon chat débile.

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Je ne sais plus si j'vous l'ai déjà dit, mais j'ai toujours été passionnée par la mythologie gréco-romaine, passion qui s'est amplifiée après la lecture des Métamorphoses de mon cher Ovide. Midas est connu pour être le roi à Bacchus accorda un vœu. Midas un peu trop enflammé, lui demanda le pouvoir de changer tout ce qu'il toucherait en or. Mauvaise idée puisque bien sur, notre ami ne pouvait plus toucher ni nourriture, ni boisson, ni femme. Quand il demanda à Bacchus comment se débarrasser de ce sortilège, celui ci lui dit d'aller se tremper dans l'eau d'un fleuve nommé le Pactole.

poussin roi midas version 1
[Nicolas Poussin, Midas se lavant à la source du Pactole, 1624]

Depuis, ce fleuve est connu pour regorger de pépites d'or. Mais l'histoire de Midas ne s'arrête pas là puisque non content de pouvoir à nouveau toucher à tout, il s'en alla mettre Apollon en colère. En effet, lors d'un duel musicale, Midas avoua sa préférence pour les mélodies de Pan au dépend des harmonies du Dieu du Soleil. Outré par un tel aveu, notre Apollon lança sur le pauvre Midas un méchant sort : il l'affubla d’oreille d’ânes! Malgré toutes ses bonnes volontés pour cacher cette nouvelle tare, Midas ne plus empêcher l'un de ses serviteur de la remarquer. Celui ci, afin de se libérer du secret sans trahir son maitre, creusa un trou et confia la vérité à la terre. Ayant rebouché le trou, un roseau vint y pousser et malheureusement, quand le vent s'y engouffrait, la plante propagea la rumeur sur les oreilles de Midas.

08midas[1]
[Nicolas Poussin, Midas rendant hommage à Bacchus]


J'ai toujours été très étonnée par cette histoire de tout transformer en or, non pas pour l’appât du gain mais pour l'horreur que cela représente. Non seulement on ne peut toucher à rien (alors que le touché est mon sens préféré) mais j'imaginais en plus l'état de ceux qui était ainsi pétrifiés! Dès que j'ai envisagé l’apprivoisement d'un chat, je l'ai voulu roux/doré et je savais que j'en ferai un pacha. Midas est donc venu assez naturellement à mon esprit, surtout quand j'ai découvert le seul chaton de la portée, ce petit sacripant tout d'or vêtu.

Quant à sa qualité de pacha, nous y travaillons de concert.

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 11:29

 

Depuis quelques temps, Fab, Anja et moi trimons sur un projet qui nous grandement à cœur : Accessaccess. Un blog, pour l'instant en mode construction, où l'on pourrait aborder tous les pans de la culture de manière accessible et concrète.  Cet espace est ouvert aux plus "néophytes" d'entre vous, comme aux plus connaisseurs puisque nous cherchons à faire réagir, à informer, à partager avec le plus grands nombres d'intéressés.


header article tmpphpYCQgMnLe blog est en ligne depuis vendredi, les articles vont arriver petit à petit, dont certains que j'ai commis, et tout cela va se mettre en place en douceur. J'aimerai beaucoup que vous alliez y faire un tour, plus ou moins régulièrement, afin de voir ce qu'il s'y dit et de réagir en fonction de vos intérêts.

Par ailleurs, je vous tiendrais au courant de l'évolution d'Acces ici même et vous retrouverez un lien permanent à droite, dans la colonne "Blog@lire".

 

Allez ne soyez pas timides, on y a mis toute notre âme dans ce projet!

 

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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 11:19

 

Voici donc le billet de retour, promis il y a quelques jours...

 

Selon les sources bibliques et hébraïques, Lilith était la première femme d'Adam, à qui elle aurait refusé de se soumettre étant donné qu'elle fut conçue de la même terre que lui (et non pas de sa côte comme Ève le fut). De là, de nombreuses légendes plus ou moins obscures ou vivaces sont apparues. On fit de Lilith la maitresse du diable (forcément, une femme forte ne peut être que satanée), la mère des succubes/lamia, voir des vampires dans certains cas. On a même dit que c'était elle le serpent qui poussa Ève à croquer la pomme (d'où certaines représentations de la Genèse, où le serpent possède un buste de femme).

[Michelange, chapelle Sixtine]

lilith_michelange-copie-1.jpg  

Bref, pour beaucoup elle est la dévoreuse d'hommes et d'enfants, l'oiseau nocturne, nuisible au possible, démone à fuir. Rassurez vous, ce n'est pas mon cas.

J'ai lu énormément de chose passionnantes sur ce personnage, sur ce qu'elle représente d'un point de vue sociologique, religieux, phobique, etc. des lectures édifiantes mais ce que je retiens moi, dans le personnage lilithien, c'est sa puissance spirituelle (qui a dit sexuelle?), son obstination délicate, sa liberté et son désir d'indépendance. La Genèse veut qu'elle ait quitté Éden après une violente dispute avec Adam, celui-ci exigeant de la femme qu'elle se mette « en dessous » pendant l'acte sexuel. Malgré toutes les incitations divines, Lilith a refusé de retourner au paradis où elle savait être condamnée à la soumission, y préférant de loin une vie, certes nomade et difficile, mais libre. Là, ça me ressemble davantage.

Donc je tiens à le répéter, ce n'est pas parce que Lilith est Lilith que Lilith est une mauvaise fille. Je ne suis ni une petite catin, ni une sale peste, ni rien de tout ça.

lilithjohncollierpainting

[Lilith, john Collier, 1892]

 

D'autant que le surnom m'a été attribué tout à fait par hasard, à l'âge de 15 ans, par une amie qui s'est sentie inspiré de me surnommé ainsi alors qu'elle n'avait aucune idée des légendes suscitées.

Et puis Lilith, c'est aussi la figure emblématique de la femme fatale de la décadence fin de siècle. Mais si, cette femelle souvent représentée dans les peintures symbolistes des années 1880 (voir même avant si on prend Rossetti, mon amour).  

dante_gabriel_rossetti_-_lady_lilith.jpg[ Lady Lilith, Dante Gabriel Rossetti, 1864]

 

Lilith elle impressionne, elle fait rêver et délirer, mais sans se laisser faire.

Tout moi quoi!

 

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 09:35

Généralement, je profite des vacances d'été et des longues et chaudes soirées pour lire des classiques de la littérature. Quand je dis classique, c'est à prendre au sens large puisque ça va d'Homère à Pérec.

ARTPIXIEe.jpg[ Via ArtPixie]

L'été dernier, j'avais pris la noble décision de me jeter à corps perdu dans Voyage au bout de la nuit de Monsieur Céline. Mais voilà, je sortais de Bel-Ami et la différence, que dis-je? Le gouffre entre les styles m'a empêché d'apprécier et de continuer l’œuvre de Louis-Ferdinand. J'ai jeté l'éponge au bout de 20 pages. Cette année, après avoir lu avec joie le très agréable O Verlaine de Teulé, j'ai enfin pris mon courage à deux mains pour me saisir à nouveau de ce Voyage qui n'en fini pas. Et là ce fut le miracle des mots, la jouissance intellectuelle et la fébrilité émotionnelle dans toute leur splendeur. La moitié j'ai lu et mince alors, qu'est ce que c'est bon! Qu'est ce que c'est fort, et prenant. Une claque vous dis-je!

J'en conclus donc que, pour lire du Céline, il faut être prêt dans sa tête et dans son corps. Il faut être tout disposé à s'en prendre plein la gueule, et l’accepter sans broncher pour le bien de son esprit.tumblr_distractedx.jpg

[Via Distractedx] 

Pour quand j'aurai achevé Céline (mais vous le savez, je suis lente en lecture) j'ai un paquet monstrueusement conséquent de livres qui attend. Et je n'ai qu'une hâte, m'en baffrer!

 

"Il faut se résigner à se connaitre chaque jour un peu mieux, du moment où le courage vous manque d'en finir avec vos propres pleurnicheries un fois pour toute." L.F.Céline

 

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 11:00

A Francfort donc, nous avons eu la radieuse occasion de voir la rétrospective sur le peintre allemand Ernest Ludwig Kirchner. Né en 1880, volontaire pendant la première guerre, cet éminent représentant de l'expressionnisme allemanda profondément marqué l'histoire de la peinture du 20e siècle.

Kirchner_-_Selbstbildnis_als_Soldat.jpg

[Selbstbildnis als Soldat, 1915]

Tourbillons de couleurs et de formes se succèdent dans des toiles qui reflètent une société précise à un moment donné. Kirchner a réussie à sa manière, à capter l'essence même du Berlin de l'avant guerre.

Nourri de nobles influences, Kirchner n'en a pas moins inventé un univers et un style inédit. Ses toiles semblent frénétiques et vibrantes, mais ne sont pas pour autant uniquement pulsionnelles. En effet, on devine  aisément que toutes ces couleurs et ces figures sont agencées de manière réfléchie. Kirchner a mis au point un système qui lui est propre et qui lui permit d'exprimer à travers ses tableaux toute sorte de caractères, d'émotions, de sensations. Mais tout ceci n'enlève rien à la force de ses scènes toutes plus touchantes les unes que les autres... Touchante, que dis-je? Coupantes, grouillantes, obsédantes.

Ce que ce peintre semble vouloir présenter, c'est le profond malaise, la profonde humanité d'une société qui évolue, change et peu à peu se perd. Kirchner ne se censure pas et d'ailleurs, l'exposition n'a pas oublié de nous rappeler qu'il a aussi réalisé pas mal d'illustrations érotiques ( y'avait plein de vieux messieurs absorbés par ces dessins).

  

88.3591 ph web[Das Soldatenbad - 1915]

 

Malgré sa volonté de participer à la guerre, il dut revenir sur sa décision seulement deux mois après la mobilisation. Fragilité psychique et physique,  Ernst fut envoyé dans un sanatorium  où il se retrouve confronté à la folie, à la mélancolie, à la mort.  Sa rémission, bien que temporaire, lui permettra de trouver le salut dans  le replis. Des 1918, il s'exile dans un chalet des Alpes suisses en compagnie de son épouse.  La sérénité de la montagne et de la nature lui permettra de survivre et  de continuer à peindre des toiles dans lesquelles cette nouvelle vie d'ermite  transparait.  Malheureusement, le calme de la montagne ne viendront pas à bout des angoisses de l'artiste qui se donnera la mort en 1938.Ernst-Ludwig-Kirchner-Blick-auf-Davos--1924-165754.jpg


[Blick Auf Davos, 1924]

Sa dernière période, abstraite et très influencée de Picasso, m'a beaucoup moins attiré. Du moins pas assez pour que je l'évoque. J'y préfère de loin les visages torturés, hachurés, les regards tourmentés et pleins de vie issus des angoisses que le peintre projette sur ses modèles. De son expérience militaire, il n'en tira que deux toiles sans aucun rapport avec la guerre : elles n'illustrent pas la vie militaire mais les moments d'humanité dans la vie d'un officier.  

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 08:16


Le musée Léopold faisait partie de nos priorités viennoise, car nous avons récemment étudié (et apprécié) les sécessionnistes viennois et le jugendstil. J’ai eut un gros coup de cœur pour les figures de Schiele, avec leurs visages déchirant et leurs corps comme profondément meurtris. Le peintre n’épargne ni ses toiles, ni les spectateurs devant qui apparaît une farandole de silhouettes plus ou moins chamaniques, en tout cas toujours énigmatiques. Car emprunt d’un mysticisme certains, Schiele nous transporte dans ses tortueuses visions de la condition humaine.  J’avoue avoir une préférence pour ses portraits car ses paysages en aplat bien que frappants sont moins captivants. Les chairs sont déchirées, les regards implorants ou arrogants mais toujours obsédants. Une honte qu’un tel artiste  soit mort de la grippe espagnole avant d’avoir atteint la trentaine.

Le musée proposait aussi une importante exposition sur Josef Olbrich, architecte, designer, penseur du jugendstil. L’une des figures les plus importante du mouvement. Sans entrée dans les détails, sachez juste que j’ai trouvé tout cela passionnant. La seule déception dans ce musée fut la quasi absence de Klimt. Heureusement ceux qui s’y trouvent sont grandioses.xxxxxxxx (38)


[Pavillon de la Secession]

 

Par contre y’a un truc qui n’a pas été possible, qui nous traumatisé et mobilisé, c’est ce qu’est devenu le Pavillon de la Sécession. Heureusement, l’extérieur est resté tel quel  mais l’intérieur a été complètement « rasé » et du début du 20e siècle il ne reste qu’une infime partie de la frise de Klimt. Vous allez me dire que le pavillon conserve son rôle de «lieu d’exposition d’art actuel », mais où sont passés les créations jugendstil ? Nous n’y avons trouvé qu’une exposition contemporaine qui, en plus, ne nous a pas plu du tout !

Du caca dans un joli écrin, a-t-on proclamé en sortant.xxxxxxxx (41)


 

Et sur ce, on a mangé comme des bœufs !

 

 

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 11:16

Je sais pas trop où je suis là, quelque part entre Vienne et Prague sans doute.  J'ai demandé à mon pote Raspoutine le vilain de s'occuper de vous pendant mon absence et devinez quoi? Il a accepté.

Sympa non?

 

 


 
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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 07:00

 

Hier soir c'était la dernière d'Allô la planète, émission qui passait sur France Inter le soir de 23h à 1h. Vous ne pouvez imaginer à quel point je suis triste que ça s'arrête, vraiment ça me brise le cœur car cette émission évoque beaucoup de choses pour moi. Déjà le concept est génial, passionnant, inépuisable : Éric Lange ( l’animateur) discute avec des gens qui appellent de partout dans le monde pour raconter leurs voyages, leurs expériences, leurs découvertes. Le tout dans la bonne humeur et le respect de chacun .

allo_la_planete!.png

Mais plus encore, cette émission m'a accompagné dans certains des pires moment de ma vie. Elle m'a permis de voyager alors que j'étais enfermée dans mon propre corps. Que je sois victime d'une simple insomnie ou de crises d'angoisse olympiques, c'est toujours à la voix de Éric Lange et à celles de ses interlocuteurs que je revenais. Souvent, il n'y avait que ça pour me calmer, me bercer, me faire relativiser. Et je l'écoutais aussi en faisant mes gâteaux au chocolat à minuit.

Mais ce n'est pas tout, car c'est elle qui était là, en fond sonore à l'époque où je vivais chez mes parents, quand la faim m'empêchait de trouver le sommeil. C'est encore elle que j’écoutais, volume à fond pour cacher le bruit de mon doigt au fond de ma gorge, la tête dans les toilettes. Idem quand, une fois la faim devenue insupportable, je vidais le frigo en douce. C'est toujours Allo la planète qui me permettais d'être moins seule.

Enfermée dans ma tourmente alimentaire, les anecdotes et les rires partagés par tous ces gens m'ont permis de respirer, de m'évader. C'est Allo la planète qui, lorsque j'avais 19 ans, m'a poussé à prendre les devants et à partir à mon tour. Les trois semaines italiennes qui ont suivies ont été salutaires, salvatrices et durant tout le séjour, je rêvais secrètement d'appeler Éric Lange pour lui dire merci.

radio-vintage-lady.jpg

Mais l'émission n'a pas fait que de me soutenir quand ça allait mal, puisque je n'ai jamais cessé d’écouter. Cette année encore, dès 23h j'éteignais la télé, allumais la radio et me plongeais dans un délicieux bouquin tout en écoutant paisiblement la voix de ces inconnus plus ou moins farfelus. Ils m'ont fait rire, rêver, voyager, ils m'ont alerté, consterné, amusé et plus que tout, ils m'ont ouvert les yeux sur l'importance de la vie, des rencontres et des voyages.

Bonne route à vous Monsieur Lange et merci, en espérant vous réentendre au plus vite.

 

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 07:00

 

L'exposition commence avec les toiles de jeunesse de notre peintre norvégien. La touche teintée d'impressionnisme s'empare des paysages tant appréciés par l'Europe du nord à cette époque. Mais de sa jeunesse malheureuse (une mère, un frère et une sœur décédés) Edvard Munch a gardé les ombres qu'il projettent dans ses œuvres. Ainsi, même les vues de village tranquille regorgent d'une sensibilité et d'une simplicité expressives et intenses. Les regards de ses portraits laissent transparaitre une véritable profondeur, ainsi qu'une compréhension humaine hors du commun.

Qu'il utilise l'huile, les pastels, le crayon ou la litho, Munch touche à une dimension particulière et exaltante et ce n'est pas pour rien si, comme le rappelle l'exposition, Auguste Strindberg l'a loué dans un article de La Revue Blanche. L'écrivain écrivit à propos de l'artiste qu'il était le peintre «  de l'amour, de la jalousie, de la mort et de la tristesse ». Si l’œuvre de Munch ne se résume pas à cela, loin de là, cette description est tout de même la bienvenue. Prenez par exemple les variations lithographiques autour de la Madone, d'une volupté morbide et éclatante.

madonna-Munch.jpg
[Madone, Munch, 1896]

Bien sur, comme chez nombre de symbolistes, la femme est omniprésente. Femme baudelerienne par excellence, dangereuse et attirante, mais le peintre n'en oublie pas la puissance de l'amour. Avec le baiser, il illustre parfaitement la fusion de deux entités charnels dans un même besoin, dans une même pulsion. Mais comme le montre ses solitaires, s'aimer c'est surtout être si proche et si loin à la fois. Ses variations sur la femme Vampire me passionnent et m'absorbent toujours autant, me font planer vers un autre monde. Cette chevelure féminine semble agir comme une toile d’araignée sur l'homme dont Munch fait l'éternelle victime de la Femme. Femme ardente et étincelante, aussi mortifère qu'elle est indispensable.

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[Le Baiser, Munch, 1895]

Et ses Enfants Malades qui disent tellement plus que ce qu'ils montrent, qui fascinent, sidèrent, horrifient même. Et si, dès les années 1900, les couleurs de Munch éclatent et s'intensifient, c'est pour mieux manifester des pulsions qui l'habitent ; qu'elles soient macabres ou pleines de vie, ces pulsions restent d'une extrême violence, comme issues d'un besoin expressif immédiat, vital. Quand Tulla, qu'il aima d'un amour violent et passionné, apparaît dans sa vie et dans son œuvre, Munch explose dans tous les sens du terme.

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[Vampire, Munch, 1895]

J'admire aussi ces paysages des années 1898, que je ne connaissais pas, avec ces ciels fabuleux et cette végétation si vivante. Et cette manière de grattouiller la toile, de la confronter aux éléments ... Mais ce n’est pas tout, car l'exposition propose aussi une collection de lithographies absolument géniale, qui illustre la légende de Alpha et Oméga. Munch se fait plaisir avec cette histoire, il se libère par le biais d'une iconographie pleine de sens.

Personnellement, j'ai rarement été aussi profondément touchée par des gravures, car Munch parvient à me transporter dans une onirisme sombre et doux à la fois, mélancolique et confortable. Toutes les œuvres de Munch me parlent intimement. Comme celles de Rossetti, elles touchent à mes sensations les plus enfouies. J'ai l'impression que l'iconographie munchienne est en moi depuis toujours (ne suis-je pas tombée amoureuse de son Cri à l'âge de 7 ans?), qu'elle fait partie de moi et de mon évolution. Je vois Munch comme l'illustrateur d'une morbidité typiquement baudelairienne, celle des Fleurs du Mal, auxquelles il fait sans cesse allusion. Cette morbidité délicate et sensuelle, capable de transcender un concept, une émotion profonde et unique en un lyrisme pictural d'une rare intensité.

autoportrait.jpg
[autoportrait au squelette, Munch, 1895]

Vous avez jusqu’à 8 aout pour courir voir cette magnifique exposition qui a l'avantage de mettre en lumière une partie méconnue de ce maitre du tournant du siècle. Si le Cri n'apparait pas, c'est une volonté délibérée car Munch ne se réduit pas à cela. Ni à rien d'ailleurs. C'est un artiste multiple, complexe et d’une sensibilité telle qu'il est impossible de rester indifférent. Plus encore, presque toutes les œuvres présentées sont issues de collections particulières, ce qui les rends exceptionnelles, rares.

Amateurs ou simple néophyte, sachez que cette exposition est juste indispensable.


PS : Je ne vous étonnerai pas en affirmant que je suis repartie avec l'album.


Pinacothèque de Paris
28, place de la Madeleine
75008 Paris

 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 07:00



Si il y a bien un auteur qui m'a empoigné dès les premières lignes, c’est bien lui, Bret Easton Ellis. Cet auteur américain à scandales a écrit son premier roman, Moins que zéro, alors qu'il était encore un jeune étudiant d'une vingtaine d'années. Dans ce premier roman incisif, il décrit avec une passion et une énergie foudroyante la jeunesse dorée californienne, un univers qu'il connait bien puisque c'est dans celui-ci qu'il a grandi. Ce roman à moitié autobiographique, raconte comment un étudiant de première année sur la coté est, retourne dans son Los Angeles natal pour les fêtes de fin d'années. Il y retrouve sa famille (dissoute) et surtout ses amis qui se perdent tous petit à petit dans la drogue, les fêtes, l'alcool et la prostitution. Poignant.

bretellis.jpg

Le livre fut un succès immédiat, et promit au jeune auteur de s'immerger davantage dans le monde de paillette qu'est celui de la succès story à l'américaine : mannequins, fêtes en compagnie des plus grands, alcool, drogues. Bret Easton Ellis se confond un peu plus avec ses personnages. Son second roman, Les Lois de L'attraction, n'est pas moins un succès. L'histoire est celle d'un groupe d'étudiant pendant un année, dans une université qui ressemble étrangement à celle qu'a connut Ellis. On y suit leurs frasques sexuelles, leurs expériences souvent malheureuses avec l'amour, leurs déchéances. La plume de Ellis prend tour à tour une identité féminine et masculine, homo et hétéro, sage et débridée pour mieux nous entrainer dans un monde sans issu.

Dans Zombies, publié après Les Lois de L'attraction mais écrit bien avant  son premier roman, Ellis propose des nouvelles relatant la vie (perdue) que l'on mène à LA, comme anticipation de ce qui sera développé dans les romans suivant.

bret-easton-ellis-zombies.gif

L'auteur prétend avoir écrit American Psycho son troisième roman (mon préféré) en étant constamment sous l'effet de drogues. Il affirme même que sa main a été guidée par on ne sait quoi lorsqu’il écrivait, chapitre à après chapitre, la sombre histoire de Patrick Bateman. Celui ci, jeune trader américain à succès pendant les années Reagan, se plait à disséquer les jeunes filles dans son superbe appartement New yorkais. Ellis, toujours avec son langage acéré, cru, vif et déchainé, nous met face à l'horreur, à la schizophrénie d’une société que l'argent a rendu folle. Si Patrick Bateman est bien un terrible serial killer, le roman n'en est pas moins le crie d'agonie d'une société tout entière, une société sclérosée dont la décadence se confirmera dans le quatrième roman de Ellis, Glamorama. Sous ce titre à paillette se cache un récit presque aussi malsain que celui d'American Psycho. Une fois encore, Ellis nous entraine dans un univers morbide et déjanté, dans lequel un jeune homme "qui monte" se retrouve emporté malgré lui par un groupe de terroristes qui cache ses monstruosités par le biais de la mode, de l'argent et du succès. Là encore, Ellis écrit avec ses tripes, avec son sang presque et l'adrénaline prend le pas sur l'horreur.

glamorama.jpg

Lunar Park (que je viens de commencer) apparait comme plus "sincère" puisque Ellis y parle de lui, à la première personne. Il parle de sa vie de débauche, du gouffre dans lequel le succès l'a plongé. Mais selon toute vraisemblance, ce roman qualifié d'autobiographique l'est moins que les fictions de l'auteur.

Bref vous l'aurez compris, j'aime B.E.Ellis, chacun de ces romans m'a plongé dans un monde où le malaise se dispute à la jouissance. On adore détester les protagonistes, on les jalouse comme on les redoute. Si l'univers qu'il nous présente est effrayant, il n’en est pas moins attirant et il en faut peu pour qu'on réalise à quel point il est proche d'une certaine réalité.

Ellis ne prend pas de pincette avec ses lecteurs, il les arrache brutalement à leur doux confort pour les pousser dans un récit sanglant, violent et sans tabou. L'adage Sex, drugs and rock & roll y est poussé à son plus haut degré, sans gènes et sans délicatesse car Ellis n'a pas peur des mots tranchants, des descriptions macabres et des spectacles déchirants.

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Âmes sensibles s'abstenir car, quand on plonge dans un roman de Ellis, on s'expose à une violence qui risque de nous marquer pendant fort longtemps.











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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 07:00



Nana, "la marquise de hauts trottoirs" d’Émile Zola, est apparue pour la première fois dans son roman L’Assommoir, où l'auteur la présente par ces mots : "Elle sentait la jeunesse, le nu de l'enfant et de la femme ». Nous sommes en 1877 et quelques mois après la parution du roman, Édouard Manet, ami du romancier, peint une scène d'intérieure qui semble faire échos au texte de Zola.

Qu'y voit on? Une jeune fille blonde en pied, vue de profil mais le visage tourné dans notre direction. Elle est vêtue d'un corset bleu, de bas bleus brodés et d'un jupon d'un blanc profond. Elle se tient debout, droite, face à un miroir d'homme qui sert généralement pour le rasage. Dans les mains elle tient une houppette et ce qui semble être un tube de rouge qu'elle porte à ses lèvres. Elle est placée devant un canapé assez luxueux, de velours pourpre, sur lequel sont posés des coussins et où un homme est assis. Celui ci est vêtu comme un gentilhomme, en redingote, avec canne et chapeau haut de forme. A l'arrière plan on aperçoit un paravent sur lequel est représenté un oiseau, une grue synonyme à l'époque de prostituée. Entre la jeune femme et le mur, sont disposées une luxueuse commode ainsi qu'une chaise sur laquelle la femme semble avoir jeter négligemment le reste de sa tenue. L'homme est coupé par le cadrage, laissant donc le premier plan libre afin que la jeune femme puisse y évoluer à sa guise. La tête tournée vers nous, elle semble chercher le spectateur du regard sans se soucier de l'homme assis. Depuis son passage chez Monet à Argenteuil au début des années 1870, la touche de Manet avait quelques peu et ici, elle est hachée presque esquissée en certains points.

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[Nana, Edouard Manet en 1877]

Refusée au Salon pour atteinte aux bonnes mœurs, cette toile présente un aspect de la société bourgeoise, un aspect tabou, un secret de polichinelle concernant les prostituées auxquelles les hommes riches s'attachaient. On imagine que l'homme de cette toile n'est pas qu'un simple client, mais l'un de ces riches messieurs qui entretenaient de manière presque paternelle les prostituées. Pour autant, la façon dont le cadrage le coupe et ses yeux mi-clos semblent dire que cet homme est peu important pour la jeune femme autour de laquelle tout le monde se pressent. Or, le peintre ne se veut pas moraliste, ni même gardien d'une quelconque pudeur, il ne porte aucun jugement sur la scène. Cette observateur élégant retranscrit le monde qu'il connait et prend plaisir à en dépeindre les multiples facettes. Plus que la perversité de la prostitution, ce qui intéresse Manet c'est son univers.

Ce thème actuel avait donc déjà été évoqué par Zola, qui le ré-exploitera dix huit mois après l'achèvement cette toile dans un roman du même nom. D'ailleurs, on peut imaginer que cette Nana de Manet soit une référence à celle de l'Assommoir, et que nourris par la peinture de Manet, Zola se soit inspiré à son tour de la toile pour rédiger Nana. On connait l'amitié qui unissait les deux hommes et d'ailleurs, l'un de leur contemporain écrivit «  quand parut le roman de m. Zola L'Assommoir, M. Manet peignit , en se confrontant à l'impression donnée par le livre, une Nana à l'age de dix-huit ans, grandie et déjà garce. C'est essentiellement une parisienne, une de ces femmes, devenues grassouillettes avec le bien être, de taille frêle élégante ou excitante (…) une file blonde, plantureuse, superbe, d'une fraicheur paysanne ». Il semble évident que le peintre et le romancier se soient inspirés mutuellement, dans un système de vases communiquant.

Ici, Nana prend le spectateur à témoin de ses charmes et de son pouvoir érotique, elle le cherche du regard comme pour lui dire « voit comme je suis belle, comme je manipule les hommes ». Pour Nana, Manet fit d'ailleurs poser Henriette Hauser, fameuse actrice du théâtre de boulevard appréciée par le public et par les hommes. Quant au paravent japonisant du fond, on sait qu'il ornait l'atelier du peintre qui appréciait les beaux tissus et les belles parures. Car, outre les mœurs qu'il se plaisait à observer et à dépeindre, Manet était tout autant fasciné par la mode, les parures et les atours de son époque. Aussi représenta-t-il souvent des femmes en habits contemporains, soignant avec précision leurs tenus et le rendu des matières. A l'instar de Mallarmé qui écrivait une rubrique de mode, Manet nourrissait une forme de fascination pour la coquetterie féminine et l'élégance typique de la mode parisienne. Il va de soi que la courtisane et ses parures aguicheuses ne pouvaient qu'intéresser le peintre qui s'attache aux moindres détails des vêtements, comme les bas serré, les fines dentelles, les petites chaussures ou encore le corset qui à cette même époque, se libère en couleur et se garni de fanfreluches. « La soie, c’est la marque de fabrique des courtisanes qui se louent cher » disait Huysmans.

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[Olympia, Édouard Manet, 1863]

Comme dans Olympia, réalisée 15 années auparavant, Manet récupère le thème de la courtisane, mais ici les références au passé dont regorgeait Olympia ont disparut. Par ailleurs dans Nana, le nu passe par une lingerie contemporaine mais la tension érotique n'en ai pas moins absente. On a même l'impression que la lingerie fine rend cette femme encore plus charnelle, plus mystérieuse aussi. Cette barrière de tissue qui cache son corps la rend plus désirable que si elle avait été nue, offerte. Là, Nana joue encore avec les hommes, c'est une femme-enfant, une coquette dont les charmes passent avant tout par la parure. Son regard espiègle et son attitude polissonne rendent compte d'une fraicheur juvénile que le vice n'a pas encore (trop) sali. » Huysmans, encore lui avait d'ailleurs affirmer que «  le tableau de M. Manet sent le lit défait, qu’il sent en un mot ce qu’il a voulu représenter, la cabotine et la drôlesse. "

Pour l'anecdote, on raconte que, quand le tableau fut exposé dans une vitrine, il fit naitre une émeute, tant les badaud se pressaient pour le voir.

Quand Zola a dit qu'il faisait une «  observation de surface aiguisée de mots, fleuris par la mode », il parlait de lui même, mais cela peut aussi s'appliquer à Manet qui dans son propre langage, met en scène les mœurs de son époque.












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