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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 07:00



Mes tous petits amis, ça y est, je suis enfin allée au Grand Palais pour l'expo Turner et ses peintres. Il était temps, surtout quand on sait à quel point Turner me fascine. J'en ai beaucoup entendue parlé de cette exposition, en bien comme en moins bien... il fallait que je me fasse mon idée. Ça tombait plutôt bien parce que j'avais un gros besoin de me repaitre de beauté, et quoi de mieux qu'un paysage de Turner pour cela? Je dois bien avouer que certaine de ses toiles m'apaisent et devant elles, je suis souvent prise de l'envie de voler un poney pour une folle chevauchée à travers les campagne et forets que Turner nous peint.

Mais revenons en à l'exposition. Beaucoup de monde en ces derniers jours, beaucoup de vieux* monde surtout... Qu'y voit-on(à part des vieux)? Beaucoup de toiles de jeunesse, mises en perspective avec les œuvres ayant inspiré le jeune Turner, contemporaines ou non. Des Poussin, des Rembrandt, un (seul) Gainsborough, un (seul) Titien pour ne citer que les plus connus. Mais de ces grands maitres malheureusement, on ne voit pas grand choses, et pas le meilleur. Il en va de même pour Turner, dont les toiles de jeunesse ou les pré-1820, ne sont en rien comparables avec les chef d’œuvres qu'il a pondu par la suite. Même si on perçoit déjà, dans ses copies, toutes ses qualités coloristes ; sa maitrise de la lumière et de l'atmosphère sont déjà bien définis au début du 19e siècle.

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[William Turner - Énée et la Sibyla, Lac Avernus]

En revanche, je dois admettre que l'exposition du Grand Palais m'a permis de découvrir certaines de ces œuvres, comme un Vénus et Adonis dont je n’avais aucune idée. En même temps, ça me touche quand même moins que ses paysages...Non d’une citrouille constipée ! certain tableau de Turner me font indubitablement penser à ce que notre G. Moreau national fera quelques années après.... Troublant.

L'exposition ne présente tout de même pas assez de Venise à mon goût, et pourtant, Dieu sait qu'il y a eut des précédents. Pourtant Turner reste à mon sens, le seul peintre qui parvint à capter l'essence même de la Cité de Doges. C'est d'ailleurs comme ça que je l'ai découvert (le peintre. Pas la ville) il y six ou sept ans. Par contre, une belle surprise quand je tombe sur l'une de mes préférées de Turner, l'Ange debout dans le soleil.

William Turner, 1846.jpg
[L'ange debout dans le soleil, W. Turner, 1846]
Je suis ravie de la contempler en vraie de vrai, puisqu’elle était déjà à Paris lors de mon escapade Londonienne. Il n'y a qu'un mot pour décrire cette œuvre : puissant.

Les deux dernière salles me mettent un peu plus en joie, puisqu'y sont exposés quelques grands paysages, avec cette lumière et ce soleil... luminescent, transcendant...

Dans l’ensemble, l'expo montre ses peintures de jeunesse peu connues, mais ce ne sont pas les meilleurs de Turner. Le véritable avantage de l’exposition du Grand Palais, c'est de nous mettre face à certains (trop peu) de ses chef d’œuvres, plus ou moins connus, eux même mis en perspective avec d'autres maitres. Si les plus belles œuvres de Turner touchent au sublime et appellent à la captation éternelle, les autres (les trois quart), sont beaucoup moins marquantes, sans manquer d’intérêt pour autant. Les quelques Rembrandt valent aussi le détour bien sur, mais bon (encore une fois) : 9euros l'entrée!?

Heureusement qu'avec Turner, même le vide devient sublime.

*Je vous ai déjà dit que j'avais du mal avec ça?











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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 07:00



Coicée que je suis avec ce cours d'Art-déco que je n'arrive décidément pas à réviser, je suis privée d'écriture. Par la même, je vous prive de mon lyrisme et vous m'en voyez profondément confuse...

Pour me faire pardonner, je vous propose un revival 80's avec un clip bien rétro comme je les aime. Et surtout du son qui déchire !

 











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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 07:00



Alors oui. Je voulais écrire aujourd'hui, mais une chose en entrainant une autre, la journée a vite filé. C'est en pleine cession épilage que j'ai réalisé mon erreur, mais comme je suis (légèrement )claquée, je vais ménager mes efforts en vous proposant un extrait d'une pièce de théâtre, Manque (Crave) de Sarah Kane. Le scandale du suicide de l'auteure en 1999 (à l'age de 28 ans) n'enlève cependant rien à son talent, dont je vous laisse un aperçu :

"Et je veux jouer à cache-cache et te donner mes vêtements et te dire que j'aime bien tes chaussures et m'asseoir sur les marches pendant que tu prends ton bain et te masser le cou et t'embrasser les pieds et te tenir la main et sortir dîner sans m'énerver quand tu manges dans mon assiette et te retrouver au Rudy's et te parler de la journée et taper ton courrier et te porter tes affaires et rire de ta paranoïa et te donner des cassettes que tu n'écoutes pas et regarder des films épatants et regarder des films nuls et me plaindre de la radio et prendre des photos de toi quand tu dors et me lever pour aller te chercher du café et des bagels et des feuilletés et aller au Florent boire un café à minuit et te laisser me voler mes cigarettes sans jamais être fichue de trouver une allumette et te parler du programme que j'ai vu la veille à la télé et t'emmener à la clinique des yeux et ne pas rire à tes blagues et avoir envie de toi le matin mais te laisser dormir et t'embrasser le dos et te caresser la peau et te dire comme j'aime tes cheveux tes yeux tes lèvres ton cou tes seins ton cul ton"

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[by Artpixie]

"et fumer assis sur les marches jusqu'à ce que ton voisin rentre et fumer assis sur les marches jusqu'à ce que tu rentres et m'inquiéter quand tu es en retard et m'émerveiller quand tu es en avance et te donner des tournesols et aller à ta fête et y danser à en devenir bleu et me trouver désolé quand je suis dans mon tort et heureux quand tu me pardonnes et regarder tes photos et désirer t'avoir toujours connue et entendre ta voix dans mon oreille et sentir ta peau contre ma peau et avoir peur de tes colères quand tu te retrouves un oeil tout rouge et l'autre bien bleu, les cheveux du côté gauche et ton visage qui prend un air oriental et te dire que tu es splendide et te serrer contre moi quand tu es anxieuse et t'étreindre quand tu as mal et te vouloir rien qu'à sentir ton odeur et te blesser quand je te touche et gémir quand je suis à tes côtés et gémir quand je ne le suis plus et bavoter entre tes seins et te recouvrir dans la nuit et avoir froid quand tu tires la couverture et chaud quand tu ne le fais pas et m'attendrir quand tu souris et fondre quand tu ris et ne pas comprendre pourquoi tu penses que je te rejette quand je ne te rejette pas et me demander qui tu es mais t'accepter de toutes façons et t'écrire des poèmes et me demander pourquoi tu ne me crois pas et avoir l'idée de t'acheter un chaton et j'en serais jaloux parce que tu t'occuperais plus de lui que de moi et te garder au lit quand tu dois t'en aller et pleurer comme un bébé quand tu finis par le faire et me débarrasser des cafards et t'acheter des cadeaux dont tu ne veux pas et que je remballe comme d'habitude et  te demander en mariage pour que tu me dises non comme d'habitude
et que je recommence malgré tout parce que même si tu penses que je ne le souhaite pas pour de bon c'est exactement ce que je veux depuis ma toute première demande et errer dans la ville en trouvant que sans toi elle est vide et vouloir ce que tu veux et me dire que je me perds mais tout en sachant qu'avec toi je suis en sûreté et te raconter ce que j'ai de pire et te donner ce que j'ai de mieux parce que tu ne mérites pas moins et répondre à tes questions quand j'aimerais autant pas et te dire la vérité quand je n'y tiens vraiment pas et chercher à être honnête parce que je sais que tu préfères et me dire tout est fini mais tenir encore dix petites minutes avant que tu ne me sortes de ta vie et oublier qui je suis et chercher à me rapprocher de toi parce que c'est beau d'apprendre à te connaître et ça mérite bien un effort et m'adresser à toi dans un mauvais allemand et en hébreu c'est encore pire et faire l'amour avec toi à trois heures du matin et peu importe peu importe peu importe comment mais communiquer un peu de / l'irrésistible immortel invincible inconditionnel intégralement réel pluri-émotionnel multispirituel tout-fidèle éternel amour que j'ai pour toi. "

_Sarah Kane, Crave

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[by Tweexcore]

J'avoue, c'est long, mais trop beau pour qu'on s'en rende compte... Et je ne vous racxonte même pas ce que ça donne, clamé sur une scènce.











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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 07:00



J'ai beau être quelque part entre Oxford Street et Picadilly, le blog continue à mener sa petite vie de moribond. De ce fait, j'suis un peu vous avec même si en fait non.

Je voudrais vous parler de la fantastique exposition que nous propose le musée d'Orsay, déjà parce que j'ai kiffé comme une folle, et aussi parce que je pense qu'elle peut intéresser un grand nombre de gens, y compris ceux pour qui l'art n'est pas une passion. Le petit soucie, c'est que cette expo est tellement mirobolante, grisante et palpitante, que j'ai beaucoup de mal à trouver les mots qui lui rendront justice.

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[Honoré Daumier, La justice, mi-19e siecle]

Crime et châtiment donc, comme le bouquin de Dostoïevski oui, parce que l'exposition survole 200 ans de meurtres et des passions, de justice et de punitions qui ont nourrie non seulement l'imaginaire des artistes, mais aussi les sciences et même le quotidien des contemporains. D'emblée, le visiteur est projeté dans l'ambiance puisque la première salle, toute tapissée de noire, le met face à une guillotine, une vraie de vraie qui a du voir rouler beaucoup de têtes. Outre un très grand nombre de peinture, dont de fantastiques toiles de Moreau tellement sublimes que j'en perds mes mots, l'exposition regorge de documents d'un intérêt certain. Lithographies, caricatures de Rops et de Daumier ( certaines à mourir de rire), couvertures de vieux journaux sur les faits divers morbides, mais aussi masques de cire de condamnés, photos de scène de crimes du 19e, et autres croquis de V. Hugo. A cela s'ajoute un prospectus très bien fait, qui relate avec brièveté mais justesse les évènements auxquels s'attachent les salles. Que ce soit une affaire en particulier (Maras, entre autre), la loi et la justice, ou les principales figures macabres dont le romantisme s'est entichées, le prospectus réveil la curiosité du visiteurs.

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[Gustave Moreau, L'Apparition, 1875]

On admire certes, on frissonne aussi beaucoup (certains documents sont assez flippants) et on apprend beaucoup. Car ce qui, pour moi, constitue l'un des points forts de l'exposition, ce sont les éléments qu'elle nous mets sous les yeux et qui, du moins personnellement, donne envie d'en savoir plus (comme l'identification judiciaire à la Bertillon). Mais finalement, ce qui ressort de cet assemblage d'œuvres et de documents, c'est la place du Mal dans la société. La place et les limites du mal, non seulement d'un point de vue moral et religieux, mais aussi d'un point de vue humain et sociale. Et ça, c'est profondément troublant, mes amis.

Bref je vous le répète, les mots me manquent pour vous dire tout le bien que j'en pense, car d'un point de vue esthétique, comme d'un point de vue historique ou social, Crime et Châtiment est une exposition épatante. Éclairante aussi. Alors merde, courez y quoi (vous avez jusqu'au 27 juin) !











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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 07:00



Y'a quelque jours, je me suis rendue au musée d'Orsay (ne vous ai-je point parler de vacances culturelles en début de semaine?). Je voulais voir l'exposition Crime et Châtiment, dont je vous parlerai d'ici peu. Mais une fois à Orsay, et ça me fait le coup à chaque fois, je ne peux m'empêcher de divaguer à travers les galeries et les salles. Ce lieu n'est pas un musée, c'est une merveille, un temple, mieux que toutes les boutiques de chaussures! Orsay c'est un peu mon univers à moi. A moi et aux milliers de touristes qui le visitent chaque année. Soit dit en passant, ce que je trouve génial dans ce musée, c'est qu'il regroupe pas mal de nom "connus" du coup, même le plus néophyte des visiteurs pourra s'y retrouver, et donc s'intéresser et pourquoi pas se culturer (si si, ce mot existe)(ça vient de culturation).

Pour ma part, sitôt arrivée à Orsay, après un bref pipi, je file voir les Manet et Courbet qui ont l'avantage d'être placés au rez de chaussée. Par bonheur, ces temps ci les impressionnistes ont aussi droit à cet emplacement puisque l'étage est en restauration. Malgré la cohue touristique, je suis parvenue à me frayer de mini-passage pour contempler, comme toujours, mes peintres chéris. Je me suis donc précipitée dans la galerie temporaire occupée par Degas, Caillebotte, Renoir, Monet, Bazille & co. Les néo-impressionnistes n'étaient pas loin non plus, ainsi que Redon, que j'aime aussi trop très fort.

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[Odilon Redon, Sainte]

Je l'aime pour les couleurs étonnantes et percutantes de ses toiles symbolistes, pour ses sujets et la profondeur avec laquelle il les traite, mais aussi pour la délicate morbidité de certaines de ses œuvres. Devant elles je frissonne de partout.

Devant Monet, sa touche et ses couleurs, je me pâme comme une dinde. Oui, comme une dinde.

Devant les savantes et élégantes compositions de Degas, j'admire.

Devant Manet, je pleure. Parce que c'est Manet.

Toulouse Lauterc et ses belles parisiennes m'attendent un peu plus loin, puissants, planant, mirobolants.

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[Toulouse Lautrec, La femme aux gants]

Après quoi, je me dirige de l'autre côté du rez de chaussée, là ou sont placées les grands modernes, Manet et Courbet donc, entre autres. Et là, comment dire? Je suis obligée de me cacher tellement c'est trop d'émotions pour moi. Pourtant je les connais ces toiles, ce n'est pas la première fois que je viens les admirer. Ça ne loupe jamais. Ma sensibilité me fait le coup à chaque fois. Ces toiles, que dis je? Ces trésors me prennent par le bout des yeux pour envahir mon cœur si intensément que s'en devient ingérable. Mais tellement plaisant. Après moult allées et venues entre L'Atelier de Courbet et le Déjeuner de Manet (pour ne citer qu'eux), je m'arrête devant Fantin Latour et son bel Hommage à Delacroix ; Que diable à Baudelaire à me regarder de la sorte? il doit savoir que je l'aime, mais est ce une raison pour me torturer?

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[Fantin-Latour, Hommage à Delacroix]

Vite, filons avant qu'il ne soit trop tard. Et l'exposition m'attend.

Oh mais oh, ils ont aussi installé Van Gogh au rez de chaussée... Donc c'est sur, ils me mettent au supplice émotionnel !Nan parce que quitte à me prendre par les sentiments, autant faire les choses correctement! Je me plonge alors dans les œuvres de l'ami Vincent, je m'y perd, je m'y noie et quand je sorts de la galerie, j'ai des palpitations et les jambes qui tremblent.

Décidément, Orsay est un lieu psychologiquement dangereux.

 











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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 07:00



Depuis que je vous ai parlé de Takeshi Kitano, j'ai vu l'exposition qu'il a conçu à la fondation Cartier. Je dis bien «conçu», comme je pourrai dire « crée » car les lieux on été mis à sa disposition afin qu'il y installe des trucs et des machins souvent élaborés pour l'occasion.

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[Beat Takeshi]

Comme le dit très bien le prospectus de l'exposition, Takeshi nous fait pénétrer dans « un univers étrange et attachant, dans lequel les réminiscences de l'enfance tiennent une place toute particulière. » Toute particulière certes, car dans un langage qui lui est propre, et emprunt de l'enfance donc, Takeshi Kitano interroge, dénonce, se moque. Il joue avec les codes de la tradition japonaise, de l'art contemporain et des sciences pour en faire quelque chose de ludiques et d'amusant, aux niveaux de lectures multiples. Enfants et adultes sont invités à prendre part aux créations de Takeshi, chacun pouvant y lire un message différents mais percutant .

Quand il s'intéresse à son pays, c'est souvent pour en dénoncer certaines pratiques, comme la peine de mort, avec un jeu sur les façons d'échapper à la pendaison, mais aussi l'exploitation massive de la pêche, avec des poissons déjà garnis de sushi ( délire) ! Mais il va aussi se moquer, avec naïveté et plaisir, des traditions culturelles japonaises, par exemple en reproduisant le musée de la Marine avec ces propres hybrides poisson-armes, ou avec un théâtre de marionnettes hilarant qui m'a donné envie de danser.

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Takeshi joue avec l'horreur, dénonce par la mise en scène de l'absurde, tout en faisant passer un message pertinent. Ses propres théories , « les dinosaures sont disparue parce qu'ils ont commencé à se droguer », sont télescopées sur les pensées millénaires bouddhistes et scientifiques (la tour de Hanoï, la probabilité du hasard). Toutes ces complexités, Kitano se les approprie et les transpose, par ses installations, dans un langage amusant, délicat et accessible à tous.

Et la peinture? Oui car depuis un accident de moto en 1994, qui a faillie lui ôter la vie, l'artiste peint. Une peinture naïve et émouvante, dans laquelle l'iconographie japonaise est retranscrite dans un langage mi-cubiste mi-personnelle. Takeshi connait l'art contemporain, c'est évident, et de ça aussi il se moque avec bonhommie. L'exposition présente notamment sa machine à peindre comme Pollock ; une boule mue par une pile est remplie de peinture qui est projetée par deux petit trous. Et la boule se déplace incessamment sur une toile où la peinture est lancée puis écrasée. Une fois par semaine, le personnel du musée est chargé de placer au mur la toile ainsi créée durant la semaine précédente.

Mais certains élément sortis de l'esprit fou de Kitano touchent au cauchemar. Comme ce faux cabinet de curiosités installé au sous sol. Dans des cages rappelant celles des cirques, sont placée des figurines d'hybrides zoomorphes, troublante et dérangeante. Pourtant , les gosse adorent

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[Nous demande-t-il d'entrée de jeu.]

Outre toutes ces délicieuses et délirantes installations, l'exposition est aussi pourvue de deux salles de projection ; dans la première sont présentés des extraits des show télé de Takeshi. La télévision japonnaise n'a jamais été mon truc, mais là je dois avouer que ces extraits complètent parfaitement l'exposition. Comme avec l'art, la science et le reste, Takeshi s'éclate, il s'amuse, il manipule son corps planqué sous des costumes délirants, mais aussi les pauvres participants à son émission. Son statut de célébrité lui permet de jouer avec eux comme un le ferait avec des soldats de plomb et qui, plein de naïveté, leur fait affronter les pires épreuves. Ça reste de la télé, mais avec du recul, ça passe dans la continuité de l'exposition. Ce type est un gosse. L'autre vidéo propose un ensemble de sketchs réalisés par Takeshi, à propos des clichés que nous, occidentaux, avons sur les japonais. Pétrie d'une bruyante absurdité, ces épisodes sont dans le même esprit, celui du théâtre, des déguisements, du jeu tout simplement. Jeu avec les cultures, avec la société, avec les caricatures. Dans toutes les vidéos ressort ce besoin presque pulsionnel de se parodier, de parodier la culture japonaise et de la manipuler.

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Dans le jardins de la fondation, une petite surprise attend le visiteur curieux : Une cabane à manger!! Non, ce n'est pas la cabane qu'on mange, mais les choses qui y sont préparer c'est à dire des gaufres en forme de bouddha à la pâte de haricots, cuisinées sou vos yeux! Et tout plein biscuits et autre bombons japonais (J'ai acheté des koalas fourrés au chocolat méga bons).

Malgré la longueur de mon compte rendu, il reste encore très exhaustif, car il m'est difficile de mettre en mots tout cet univers. Dans l'esprit sinueux et débridé de Takeshi, le monde apparait comme une source d'émerveillement et de questionnement, un amalgame d'éléments qu'il réinterprète pour mieux en montrer les ficelles. En jouant avec le monde, avec la vie, Takeshi ne fait que mettre sous nos yeux ébaubis son absurdité. Et c'est jouissif.


Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre a La fondation Cartier pour l'art contemporain, du 11 mars au 12 septembre 2010

 

Que ce la ne vous empêche pas de continuer à m'aimer voter!!

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 07:00



Ce weekend, entre deux crises migraineuses, je suis allée trainer du côté de Saint Germain des Prés, plus précisément au Musée Maillol où une exposition intitulée C'est la vie, réunie des œuvres, du 17e siècle à 2010 traitant des vanités. Enfin, plus précisément du crane des vanités, celles ci pouvant prendre différents aspects. Ça tombait bien cette histoire de crâne, étant donne que moi même, j'en avais un ( de crane) en piteux état.

Jusqu'au 28 juin, Les trois étages du musée Maillol sont occupés par un grand nombre d'œuvres issues des plus fameuses collections modernes et contemporaines. On y croise de tout, vraiment de tout et résultat, c'est un peu fouillis tout ça. Certes, il reste plaisant de pouvoir admirer un Yan Pei Ming, quelques Damien Hirst et un Spoerri (entre autre), de découvrir dans la salle suivante des gravures de Holbein et de se retrouver, à l'étage, face à un Caravage. Mais le thème des vanités à été traité depuis toujours et la grande majorité des artistes s'y sont confrontés. Alors faire une exposition sur ce seul sujets reste assez ambivalent. On sent bien que les commissaires chargé de l'exposition en sont conscients, car les œuvres sont répartit les œuvres de manière assez cohérente, mais malheureusement ça reste assez brouillon.

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[Mickey is also a rat, Nicolas Rubinstein, 2005]

Mention spéciale tout de même pour la salle joliment intitulée Cabinet de curiosités, qui reprend le concept originel et expose quelques magnifiques pièces de collection qu'il est rare de pouvoir admirer ; vieilles cannes avec pommeau d'ivoire, anamorphose d'une exceptionnelle conservation, manuscrits et gravures, crânes médicaux, écorchés en cire, etc. Ravie aussi de retrouver, dans une petite pièce, Mr Boltansky dont le théâtre d'ombre, version miniature, était présent. Et encore une fois, CB a réussie à m'entraine dans un fol univers fantasmagorique où je suis restée 10 bonnes minutes.

Et puis c'est toujours aussi plaisant de tomber, par hasard au coin d'un mur, sur un triptyque Braque, Picasso, Cézanne! Cézanne dont j'ai toujours préféré les natures mortes (aux cranes) au reste de sa production (que j'apprécie tout de même!) Au second étage, outre le Caravage, on peut aussi admirer une très belle collection de photographies plus ou moins récentes. Y compris les catacombes photographiées par Nadar au milieu du 19e siècle.

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[Gabriel Orozo, Black Kites Perspective, 1997]

Autre bénéfice, les panneaux d'explication, bien que trop brefs, donnent de bons points de réflexions. Notamment cette comparaison pas si bête entre la peur de la peste noire qui favorisa les memento mori au moyen age, et le sida qui en fit de même il y a 15 ans.

Bref une exposition un brin trop ambitieuse pour un thème beaucoup trop vaste et important en histoire de l'art, mais qui a quand même le mérite de rassembler quelques très belles œuvres. Par contre, double mauvais plan en qui concerne le prix ; 9 euros en tarif réduit, que j'ai eut du mal à lâcher bien que je ne regrette pas ma visite. A quand la Culture accessible à tous?

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[Gerhard Richter Skull 1998]










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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 07:00



C'est en dégustant mon chocolapin que je vous écris ce délicieux billet. Billet qui ne traitera non pas de chocolat, mais de Zola. Oui celui là.

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[ Portrait d'Emile Zola par Manet, 1865]

Alors entre Zola et moi, c'est une histoire assez conflictuelle... toute a commencé il y de nombreuses années, collège Félix Tisserand, classe de 3°4. Malgré l'antipathie latente que m'inspirait ma prof de français, cette madame avait eu la ravissante idée de nous faire lire Thérèse Raquin. Je crois que j'ai été la seule de la classe a lire ce livre avec une délectation certaine et inavouée. Une petit roman glauque et psychologique, écrit avec une habileté rare. D'ailleurs, je me souviens qu'à l'époque, je projetais de lire incessamment sous peu l'Assommoir, chose que je n'ai jamais faite.

Bref Zola comme ça, j'aimais bien.

Et puis est venu la classe de 2°,où la prof de français nous ordonna de lire Germinal. Impatiente de connaitre une autre facette de l'œuvre de l'auteur, je me suis jetée dans ce roman pour échouer lamentablement une vingtaine de pages plus loin. Impossible, non, peux pas. C'est le même auteur, z'etes surs?? je n'ai jamais, mais alors j'ai réussie à m'y mettre. J'ai essayé de regarder le film, et ce fut pire encore. Depuis, je honnissais Zola à un tel point que ça en devenait gênant.

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Puis, je suis entrée à la fac ; j'ai étudié l'historie de l'art du 19e siècle pour réaliser que Zola c'est n'est pas que ces romans-là et le famux "J'accuse!". Journaliste, critique artistique, ami de Manet et tout et tout. La figure m'intriguait d'avantage chaque jours. Mais non de non, je n'osais toujours pas me plonger une nouvelle fois das l'un de ses romans. Jusqu'à il y a quelques semaines. Devant la tâche qui m'incombait, c'est à dire faire une exposé sur deux œuvres de Manet, je ne pouvais passer outre la lecture de Zola. D'autant plus que parmi les deux toiles à étudier, l'une était Nana, dont l'un des roman postérieur de Zola fait échos. Est-ce utile de vous faire le speech? Rapidement, alors ; Nana c'est une jeune fille belle et grasse, qui fait la Vénus dans un théâtre de boulevard. Le succès de sa nudité sur sur scène lui attire les faveurs de tous les messieurs de Paris, prêts à se ruiner pour ne passer ce qu'une nuit avec cette jolie idiote.

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[Nana par Edouard Manet 1877]

Nana donc. Okay, c'est bon, je me lance et au bout du premier chapitre, j'aime déjà. Je ris, je me questionne, je réfléchie et j'adore ça. Cette plume incisive attaque autant les banales filles du boulevard que les grands messieurs de la bourgeoisie parisienne. Cette écriture qui décrypte chaque philosophie avec une incroyable vivacité,  Voilà le Zola que j'aime!! Et tout cela, non sans une certaine dose humour qui nous offre une mise à distance certaine, pour mon plus grand plaisir.  Et c'est d'autant plus plaisant quand on a étudié la société des années 1870-80, par le biais de la peinture. Alors bien sur, à chaque chapitre me venait une toile de Manet, Degas, Bazille, Renoir et j'en passe.

Ce Nana fut donc une très agréable surprise, qui me pousse à lire l'Assommoir, (d'autant que Nana est en la suite logique).

Depuis, j'ai lu un Conan Doyle, le signe des quatre, avec une grande délectation, avant de m'attaquer à un autre mastodonte du 19e siècle, Baudelaire. Après avoir lu les Paradis Artificiels et lu et relus et re-relu les Fleurs du Mal, je me plonge dans ses écrits sur l'art. En effet, j'ai dégoté un édition appelé Au delà du Romantisme qui regroupe ces critiques de Salon, son peintre de la vie Moderne, son œuvre et la vie d'Eugène Delacroix,etc. C'est prenant...!

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[Portrait de Charles Baudelaire, par Gustave Courbet, 1847-48]

L'est fini le Lapinou! (slurp)











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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 07:00



Comme de prévue, je suis retournée au salon du livre mardi dernier. Arrivée vers 16h, je n'ai pas eut à faire la queue pour entrer, la foule étant moins dense mais les visiteurs toujours présents. J'ai assisté à une émission de France culture (mais pas longtemps j'avais trop envie de pipi), avant d'errer à travers les stands, histoire de m'émerveiller. Puis direction le pavillon de trente ans pour assister, oh merveille de la littérature!! a quelque chose de réjouissant ; là sous mes yeux ébaubis, alors que la pluie tombait en trombe sur le toit du Palais des expositions, Salman Rushdie et Paul Auster nous offraient un tête à tête! C'était tellement bien, tellement épatant, tellement instructif et éclairant que je ne saurais vous décrire cette rencontre (ne serait ce la madame qui parlait toute seule à côté de moi). Imaginez seulement deux grands esprits cultivés, pleins d'humour et de distance, ami de longues dates, qui parlent librement, allégrement de leur rencontre, de leur 20 années d'amitié, de leurs activités et de leurs œuvres respectives. Un régal pour l'esprit!

 

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Après quoi je m'en suis allée errer de nouveaux à travers les stands, apercevant Maïa Mazorette, que je n'ai pas pu attraper parce qu'elle était au téléphone. Je voulais la saluer pendant sa dédicace mais j'ai du filer pour un autre rendez vous au pavillon. En chemin j'ai croisé Marcel Rufot et Dominique de Villepin, qui décidément abuse trop sur les U.V, ainsi que Amélie Nothomb qui a toujours autant de succès.

Au pavillon, rencontre entre Éric Emmanuel Schmitt et Dany Laferrière, tous les deux apparemment ravis d'être là et de pour s'exprimer et échanger sur leur activité; de leurs conceptions de l'écriture,etc. J'ai eut l'impression que Schmitt prenait un plaisir fou à parler de son métier, et quant à Laferrière, il nous a fait du grand spectacle. C'est follement agréable de voir des gens passionnés.

 

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Il fut ensuite l'heure de voir Fréderic Beigbeder pour une lecture confession de son dernier roman. Exercice difficile si il en est puisque, sur scène en compagnie de la madame intervieweuse (madame enceinte jusqu'aux yeux mais avec assez de répartie pour affronter F.B), il devait répondre aux questions, lire lui même des passages de son livre et en parler. D'autant plus difficile quand on sait à quel point ce livre est intime! Finalement, il ne s'en pas trop mal tiré notre Fred, même si au début, on le sentait assez mal à l'aise de se lire à voie haute face à toute une assemblée. Il avait du mal, mais a finie par se prendre au jeu, peut être un peu trop, se délectant presque de voire le public boire les mots issus de ce texte qu'il avait écrit. Finalement, il a vraiment fini par y prendre du plaisir, mettant les intonations, mimant les gestes, prenant le livre sans que la journaliste ne le lui demande, lançant quelques réflexions ici et là sur ses propres écrits. C'était plutôt marrant. D'ailleurs, ça gloussait pas mal parmi les minettes du rang de derrière...

 

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Pour finir en beauté cette journée, séance de dédicace de F.B, où j'ai eut la chance de me retrouver vers le devant de la file d'attente. Badaboum a fait mon petit moi émotif lorsque je me suis retrouvée face à Monsieur. J'avais préparé tout plein de trucs à lui dire, mais a pas pu tout déclamer!Bref, il était 22h et grand temps pour moi de rentrer avec mon Roman Français, sur lequel F.B avait hésiter avant d'écrire une dédicace tellement boulversifiante et perturbante que je préfère la garder pour moi... Et dans ma tête, plein de jolies images de cette soirée où j'ai eu la chance de voir, de côtoyer, de rencontrer et d'écouter ces personnages, tous plus différents les uns que les autres, mais tous aussi passionnants.

D'ailleurs c'est simple, quand je suis rentrée chez moi, j'étais tellement excité que j'ai du faire une demi heure d'abdos fessiers avant d'être assez calmée pour diner/lire/dormir (dans cet ordre). Du coup le lendemain matin, je suis arrivée en retard en cours...

 

PS: En complément, j'ai blablaté ICI, Mais sur tout autre chose.

 











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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 07:00



Je commence tout juste à me remettre de ma journée au salon du livre, journée qui fut mouvementée, pleine d'émotions et d'émerveillements. Un grand spectacle que je vais essayer de vous relater de manière cohérente.

Alors déjà, il a fallut que je me lève tôt un samedi matin, fait exceptionnelle si il en est, afin d'être pile à l'ouverture du Salon. Après avoir dévoré gloutonnement mes Spécial K et prit mon matériel de vadrouilleuse littéraire, je file vers la porte de Versailles. Il y a du monde qui poirote à l'entrée mais comme j'ai déjà mon billet, l'attente n'est pas trop longue.

Une fois le temple pénétré, je me dirige à toute vitesse vers le pavillon des trente ans pour assister à une discussion publique avec Amélie Nothomb. Je ne vous l'ai pas encore avoué mais j'ai un (gros) faible pour les romans d'Amélie que j'aime d'amour, et que je rencontrais en vrai pour la première fois (sans compter le coup où je l'ai croisé dans le métro). Elle apparait sur scène, fraiche et dispos, accessible, drôle et charmante. Les anecdotes qui reviennent sont connues, les réponses les mêmes que d'ordinaire mais c'est toujours très plaisant de l'écouter parler.

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Après quoi, je fais un bref saut aux toilettes et file vers le stand Albin Michel pour la dédicace de Madame Nothomb. Malheureusement cette virée Pipi m'a fait perdre un temps fou et la file est immense. Après 2h d'attente et une interview de moi par le Grand journal de Canal + (J'ai répondu n'imp' aux questions du monsieur), j'arrive devant Madame. Je suis super émue, je bafouille un peu quand je lui déclare mon admiration, elle me remercie chaleureusement, dédicace le livre (Robert des noms Propres, mon préféré) et me sourit gracieusement. Bien sur que je n'ai pas réussie à lui déclarer tout ce que j'aurais aimer lui dire, bien sur que c'était trop court, mais c'était vraiment que du bonheur pour moi!

Mais le temps file, il est déjà 14h et j'ai faim. Je file chez Paul pour un sandwich à 5 euros (arrrg le prix, mais miam le tomates-mozza) et , mon déjeuner dans les mains, je parts à la recherche du stand de Radio France. Généralement le samedi, je déjeune en écoutant Co2 mon amour sur France inter, et ce bien samedi, j'ai déjeuné en assistant à Co2 mon amour. C'était cool!

Mais la journée n'est pas finie! Je repasse devant Albin Michel et y voit Bernard Werber, dont l'adore les premiers livres (moins ces dernières années), en pleine dédicace. Trop la flemme de refaire la queue, alors je me contente de l'approcher, clic-clac quelques photos et c'est repartie.

Dans le coin manga-BD, je trouve Diglee, j'achète son album A Renaud que je voulais et j'attends ma dédicace. Pas grand monde mais la demoiselle s'applique pour faire un beau dessin à chaque dédicace. J'ai eu droit à une pin up à la pose désaxée, à l'image mon esprit, que je trouve magnifique. Diglee, c'est vraiment une chouette fille, super accueillante et souriante, dont j'adore le style. Elle a trop la classe et de magnifiques cheveux!

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Puis, je me ballade vaguement, croise Edwy Plenel et Luc Besson entre autre, avant de m'en retourner au pavillon des Trente ans. Là, Oh joie! débat sur l'inspiration littéraire entre Joann Sfar, Véronique Ovaldé, Firouz Nadji-Ghazvini et Frédéric Beigbeder. Ce dernier, comme à son habitude, est en pleine forme et enchaine les réflexions passionnantes et les vannes. Il a d'ailleurs affirmé que "tous les gens qui écrivent sont des tarés", ce que je confirme, et que nous étions une foule de "gens qui viennent dans un salon pour malades mentaux". J'en conclue qu'on ne vaut pas mieux! ;) Quant Joann Sfar, j'ai adoré sa comparaison entre la masturbation et l'écriture, celle ci étant issue d'une "nécessite jouissive et maladive de se répandre". J'adore. En outre, le débat était super chouette, passionnant et drôle, avec plein de trucs intéressants dedans!

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J'ai tenté de capter Beigbeder à la fin du débat, il a été très sympa, dispos et tout, a signé quelques bouquins mais le temps lui manquait. Il était attendu à son stand de dédicace... Moi, je n'avais plus le courage, il était 17h15 et je n'avais pas fumé depuis 10h du matin (j'ai cru mourir)! Tant pis, je le verrai Mardi! Oui parce que c'est sur, mardi je passe la fin de la journée et la soirée là bas, y'a juste pas moyen de faire autrement!

Finalement, j'étais chez moi à 18h, claquée et en grand manque de nicotine, mais ravie, enchantée, réjouie et emballée par cette épatante journée!!











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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 08:00



En ce premier dimanche de printemps, Lilith a fait une virée au grand palais. Nan, pas (encore) pour Turner ou YSL, mais pour tout autre chose ; la foire ArtParis+guests qui, pour les citer "ouvre les limites des salons d'art traditionnels et crée un nouveau format de foire d'art moderne et contemporain centré non plus sur une succession de stands mais sur des projets artistiques exclusifs." En gros, de 18 au 22 Mars, la nef du grand Palais était remplie à craquer de stands tenus par des galeries, des marchands, des collections d'art contemporain, de la peinture à la photographie, en passant par les croquis d'archi, l'art décor, les performances et les courts métrages. Plus de 40 stands dont 28 galeries se sont donc rassembler pendant ces quatre jours pour proposer au public parisien, amateur ou néophyte, acheteurs ou simples curieux, un panel de l'art actuel venu de 17 pays.

Sincèrement, si je n'avais pas eut un pass (VIP, s'il vous plait), je n'aurais pas dépenser 10,50 euros (en tarif réduit. 20 euros en tarif normal. Ça fait mal) pour y aller, mais comme j'ai des amis généreux, alors pourquoi m'en priver?

A vrai dire je ne savais pas trop à quoi m'attendre, à part les quelques infos pêchées sur la toile, mais d'emblée, j'ai été impressionnée par l'envergure de la foire, me demandant par quel bout j'allais attaquer... parce que ça fait quand même beaucoup de choses à voir!!

Du coup j'ai divagué à l'aveuglette, un carnet à la main pour noter le nom des artistes les plus frappants, ceux qui me parlaient d'avantage ; car il ne faut pas se mentir, on ne peux pas tout aimer. Aussi, autant certaines œuvres ne m'ont pas du touché, ni plu, ni rien, autant d'autres m'ont vraiment ému, émerveillée, amusé. Comme cette installation, Dog Hotel de Oleg Kulik, un tunnel d'où proviennent des aboiements et des grognements. On entre dans cet étroit passage et on se retrouve entouré d'écrans, eux même placés dans des cages rouillées, et sur ces écrans, un visage d'homme qui se comporte comme un chien. Chaque écran présente un comportement canin différent : agressivité, câlin, aboiement, joueur (avec un tissu dans la bouche du monsieur qui le mâchouille), en train de boire dans une gamelle, etc. L'artiste dit vouloir faire passer un message sur le zoo-centrisme et les problème de communication humaine. Intéressant.

D'ailleurs, la thématique canine revient beaucoup chez les artistes contemporains ; statues, vidéos, peintures, performance... j'ai particulièrement apprécié le Oh my Dog! de Lydie Jean-dit-Pannel, drôle, subversif et loufoque, on en parle ici.

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[Skull par Dimitri Stakilov]

Ou encore les trompes l'œil de Mary Sue sur une société qui nous enferme ( à chacun d'y voir ce qu'il veut) et les vanités en fruits et légumes de Dimitri Tsykalov (Il fait aussi des armes en viandes crues). D'autres artistes m'ont laissé plus perplexe, entre le malaise, l'incompréhension et la fascination, notamment Michaela Spiegel ou Vee Speers. D'autres encore, m'ont éblouie parmi eux, Jamie Baldridge et Won Su Yeol...

Le soucie dans ce genre d'évênement, c'est que c'est trop. Trop grand, trop plein, trop interessant, trop diversifié, trop trop. Et finalement, on a du mal à tout apprécier à sa juste valeur tellement c'est trop.

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[Won Sue Yeol]

Donc après avoir parcoure la nef en long, en large et en travers, j'ai profité de mes privilèges VIP pour me faire ramener chez moi par le service de voiturier (la classe!) avec au moins une certitude :

l'art n'est pas mort.











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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 08:00



Afin de bien commencer le weekend (qui s'annoncer sympathique), un petit clip bien rétro comme je les aime. A l'affiche, Siouxsie and the Banshees, fameux groupe quelque peu oublié aujourd'hui. Et pour couronner le tout, ce titre ci, Face to face, a servi de B.O au film Batman 2, Le défi de Tim Butron. (celui avec le pingouin et Sexy-Catwoman).











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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 08:00



Je suis dans un drôle d'état mais ne sais pas l'exprimer. Heuresement Amanda Palmer, des Dresden Dolls, décrit parfaitement l'état dans lequel je me trouve...!


A noter: cette chanson est mon hymne depuis mes 17ans...! Il serait temps de grandir, non?











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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 08:00



Piouf, beh moi je n'en puis plus mes amis, je n'en puis plus. Terrassée par le boulot je suis. Alors, le premier qui me dit que les étudiants c'est des crevards qui ne glandent rien, je le déboite sur place! (violente, moi?) Quoi qu'il en soit je me sens loin d'être concernée par ce cliché dérisoire qui ne s'applique qu'à une minorité d'étudiants (sans vouloir langue de puter, c'est surtout les premières années). Déjà que l'année dernière je ne lambinais pas, du moins peu, cette année je mets le paquet. Et je n'ai pas encore reçu mes résultats du premier semestre que j'attaque le second sur les chapeaux de roues! Entre les cours en tant que tels, les cours que je revois et complète après coup, les lectures complémentaires et les exposés, je suis bien occupée.

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Heureusement, j'ai la chance absolue d'être passionnée par mes études, et ce n'est pas un moindre mal vu le temps que je passe dessus!! Je n'imagine même ce que serait ma vie si je ne pouvais pas tirer de plaisir des cette montagne de travail!! Enfin, bref... J'ai plus beaucoup le temps pour trouver un truc partager avec vous. Je me vois mal vous faire un billet quotidien, juste pour vous dire à quel point j'ai été studieuse au cours de la journée. Mais, je n'abandonne en rien la recherche de sujets intéressants à développer ici même.

A part ça, eh bien quoi? J'ai un exposé sur Boltanski dans une mini semaine, j'ai déjà pas mal de matière à exploiter, encore faut il que je trouve dans quel sens le faire... Cela dit ce type est fascinant, son art aussi. Je ne vais pas le lâcher de sitôt.

Dans un tout autre genre, y'a Sherlock Holmes que je vais pas lâcher. Aller comprendre pourquoi je fais une fixette sur Robert Downey Jr, je comprends pas. Malgré mon implication dans mes études, arrive toujours un moment (plus ou moins long) au cours de la journée, où je vais me mettre à bloquer comme une dingue sur lui.

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C'est embêtant, j'ai l'impression d'avoir 14ans et de découvrir le pouvoir de l'attraction masculine. Ça faisait longtemps qu'un homme (même hors de portée) ne m'a pas fait un tel effet. Et finalement ça fait du bien! Surtout que, avec le temps que je passe sur mes études, j'ai un peu l'impression d'être sortie de la VRAIE VIE, celle de dehors, celle des gens quoi. Au moins, les brefs moments durant lesquels je bloque sur ce type me redonnent vaguement l'impression d'être humaine, charnelle et vivante!

Bon sur ce, je m'en retourne aux fringues de Christian B.

 

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