Mes tous petits amis, ça y est, je suis enfin allée au Grand Palais pour l'expo Turner et ses peintres. Il était temps, surtout quand on sait à quel point Turner me fascine. J'en ai beaucoup entendue parlé de cette exposition, en bien comme en moins bien... il fallait que je me fasse mon idée. Ça tombait plutôt bien parce que j'avais un gros besoin de me repaitre de beauté, et quoi de mieux qu'un paysage de Turner pour cela? Je dois bien avouer que certaine de ses toiles m'apaisent et devant elles, je suis souvent prise de l'envie de voler un poney pour une folle chevauchée à travers les campagne et forets que Turner nous peint.
Mais revenons en à l'exposition. Beaucoup de monde en ces derniers jours, beaucoup de vieux* monde surtout... Qu'y voit-on(à part des vieux)? Beaucoup de toiles de jeunesse, mises en perspective avec les œuvres ayant inspiré le jeune Turner, contemporaines ou non. Des Poussin, des Rembrandt, un (seul) Gainsborough, un (seul) Titien pour ne citer que les plus connus. Mais de ces grands maitres malheureusement, on ne voit pas grand choses, et pas le meilleur. Il en va de même pour Turner, dont les toiles de jeunesse ou les pré-1820, ne sont en rien comparables avec les chef d’œuvres qu'il a pondu par la suite. Même si on perçoit déjà, dans ses copies, toutes ses qualités coloristes ; sa maitrise de la lumière et de l'atmosphère sont déjà bien définis au début du 19e siècle.
En revanche, je dois admettre que l'exposition du Grand Palais m'a permis de découvrir certaines de ces œuvres, comme un Vénus et Adonis dont je n’avais aucune idée. En même temps, ça me touche quand même moins que ses paysages...Non d’une citrouille constipée ! certain tableau de Turner me font indubitablement penser à ce que notre G. Moreau national fera quelques années après.... Troublant.
L'exposition ne présente tout de même pas assez de Venise à mon goût, et pourtant, Dieu sait qu'il y a eut des précédents. Pourtant Turner reste à mon sens, le seul peintre qui parvint à capter l'essence même de la Cité de Doges. C'est d'ailleurs comme ça que je l'ai découvert (le peintre. Pas la ville) il y six ou sept ans. Par contre, une belle surprise quand je tombe sur l'une de mes préférées de Turner, l'Ange debout dans le soleil.
Les deux dernière salles me mettent un peu plus en joie, puisqu'y sont exposés quelques grands paysages, avec cette lumière et ce soleil... luminescent, transcendant...
Dans l’ensemble, l'expo montre ses peintures de jeunesse peu connues, mais ce ne sont pas les meilleurs de Turner. Le véritable avantage de l’exposition du Grand Palais, c'est de nous mettre face à certains (trop peu) de ses chef d’œuvres, plus ou moins connus, eux même mis en perspective avec d'autres maitres. Si les plus belles œuvres de Turner touchent au sublime et appellent à la captation éternelle, les autres (les trois quart), sont beaucoup moins marquantes, sans manquer d’intérêt pour autant. Les quelques Rembrandt valent aussi le détour bien sur, mais bon (encore une fois) : 9euros l'entrée!?
Heureusement qu'avec Turner, même le vide devient sublime.
*Je vous ai déjà dit que j'avais du mal avec ça?