Et moi qui croyais en avoir fini avec les brulures, je me suis fourvoyée. Que je vous explique.
J'étais décidé à redonner un peu forme à ma vie brinquebalante et la rentrée approchant, il fallait que je fasse vite. Mon projet reposait principalement sur le fait d'aller me coucher plus tôt, disons avant 2h du matin, histoire de me lever plus tôt et de profiter de longues matinées pour glander faire plein de choses constructives. Donc l'autre soir, je ferme Twitter, Windows & co. pour aller me glisser sous la couette, un livre dans une main et ma traditionnelle tisane dans l'autre. J'avais gagné, il était plus tôt qu'à l'ordinaire ; genre j'avais gagné 15 minutes sur mes habitudes et j'en étais fière.
[via Bunniblog]
J'entame mon bouquin tout en me saisissant de mon breuvage mais au moment de verser l'eau (bouillante) de la bouilloire jusque dans ma tasse, je dérape. Et là, c'est le drame. A vrai dire, je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, peut être un faux mouvement ou un instant d’inattention. Quoi qu'il en soit, la tasse a débordé abondamment, l’eau a jailli de toutes parts pour se propulser sur ma main et mon bidou.
Alors d'ordinaire je ne suis pas douillette, mais là j'ai dû réveiller tout l'immeuble tellement j'ai crié mon mal.
Sur l'instant, je lâche tout et me précipite glisser ma chaude mimine sous l'eau froide. Je l'y laisse quarante cinq minutes. Ensuite, j'ai mis du miel dessus comme me l'a conseillé ma copine du Danemark avant de m'en retourner près de mon lit, afin de ranger le bordel de l'accident. Sauf que non, je dois me stopper en plein mouvement car la douleur est intenable, et ma main c'est comme si elle était sous un fer à repasser. Je retourne donc la mettre sous l'eau, une petite heure (heureusement que le lavabo est proche des toilettes).
Après quoi, je sais que je ne pourrai pas supporter d'avoir la main sec. Du coup, je me saisis gaillardement d'un saladier, le remplie d'eau et de glaçons et m'installe au lit, la main au frais, espérant pour voir trouver le sommeil malgré l'inconfort.
Sauf que rien n'est jamais simple et il s'avère que même dans l'eau, je souffre le martyre si je ne fais pas des mouvements de mains. Me voilà donc allongée sur le dos dans le noir, à faire des clapotis de ma main droite dans un saladier givré. Je n'aurais jamais cru me retrouver un jour dans ce genre de situation. Finalement, j'avale deux somnifères pour permettre à Morphée de me retrouver, ce qui tombe relativement mal puisque j'avais pris la décision d'arrêter les calmants. Il devait être 3h30.
Fail.
En fin de compte, je me suis réveillée à midi, la main au sec et moins douloureuse mais toute rougeaude et flétrie. J'étais quand même méga soulagée parce que pendant un moment, j'ai cru que mes doigts allaient tomber pendant mon sommeil. Les draps, en revanche, étaient trempés de flotte, les chats avaient faim et moi j'avais carrément pas envie de me lever.
[Via The Fabricated Life]
Après cette mésaventure, j'ai commencé par m'en vouloir énormément, me répétant incessamment : « mais qu'est ce que je suis con! C'est pas possible d'être aussi débile / pas douée », mais après mures réflexions, je suis revenue sur ces propos pour aboutir à ceci :
être con, c'est n'avoir rien dans la tête alors que moi je suis tête en l'air: j'oublie que j'ai quelque chose dans la tête.