(pour le titre, j'aurai pas pu trouver plus original)

Me voilà bien rentrée de Londres, fauchée comme il se doit, mais avec de bien de belles images dans la têtes et les bagages! Ça m'en fait des choses à vous raconter, mais on va y aller en douceur, avec pour commencer, le gribouillage que j'ai oser commettre dans le train à l'aller.

Lilith s'en est donc partie pour la Londonie afin de mieux se plonger dans toute la mythologie de cette ville unique. Si vous lisez les Tribulations depuis un moment, vous aurez compris que je voue une passion pour le 19e siècle. Et le Londres du 19e siècle, c'est un univers aussi riche que le Paris de la même époque!

Pourtant, ce fut dur pour Lilith (qui parle d'elle(ou de moi) à la troisième personne quand elle quitte son chez elle), d'abandonner ce foutue confort si rassurant. Mais le besoin de voyage trop longtemps refoulé s'est manifesté dans toute sa splendeur, sur un coup de tête, et c'est avec plaisir que je franchie la Manche. La nécessité de la découverte a pris le pas sur mes angoisses à la c*n et me voilà en route pour de nouvelles aventures (chocolatées!)(pardon j'ai pas pus m'en empêcher).

L'avantage d'avoir une tante super sympa à Londres, c'est qu'on est tout de suite bien accueillie, sans avoir a passer par un sordide hôtel pour fauchés. Comme je suis une jeune fille bien élevée et que j'aime offrir, je n'arrive pas chez elle les mains vides, mais chargées d'une boite de Ferrero Garden (sur le coup je me sens très ambassadeur). A l'allée par chance, l'Eurostar est quasiment vide, ce qui me permet d'occuper deux sièges et d'y étaler mes (longues) jambes tout à mon aise. Croyez bien que j'en profite! Alors que le menu du wagon restau passe de place en place (quel savoir vivre ces Grands Bretons), je me demande si J'oserai me laisser (re)tenter par un petit verre de Blanc. Bien que je sois en train de siroter une vache à la fraise (si,si), et même si j'en ai déjà bu un à la gare pour fêter (seule) mon départ, l'idée me trottine bêtement dans la tête. J'ai une très bonne excuse pour ça ; je suis clostro et un tunnel sous la mer moi, ça m'enchante pas d'y entrer. Toutes les armes sont bonnes contre l'angoisse, même les pires! Ouai mais non, en fait j'ai la flemme de bouger mon p'tit boule jusqu'à la voiture 6, lieu de pêchés et de débauches où les Anglais on l'audace de débiter des alcools (tu vas me dire, on fait la même en Frnace. oui mais bon). Et puis, je suis bien là, à regarder le soleil se coucher sur la France depuis ma double place...

J'ai envie de dire "To be continued..."

(note écrite Dimanche à 19h.)

En vrai, on dit Noirmoutier, mais comme moi je suis une rebelle, je dis Noirmoumoute. En plus, sonne carrément mieux.

Quoi qu'il en soit, pour commencer ces vacances nous nous sommes rendue à Noirmoumoute, où y'a du sel et des patates (tout pour faire des chips!). Y'a aussi des huitres mais comme j'aime pas ça, je m'en contrefout. D'abord on a prit la voiture et on a roulé avant de continuer de rouler et ensuite pour changer un peu on a encore rouler. Après on a eut faim et soif surtout. Alors on a arrêter la voiture au bout du bout du bout de l'île, là où y'avait un port. Car qui dit port de plaisance, dit touristes et qui dit touristes,dit coin de ravitaillement. Après cette pause de quelques heures durant laquelle on a rien fait d'autres que de boire du blanc en mangeant de la salade, on a reprit la voiture pour rouler encore à travers l'île que je pense connaître comme ma popoche. Même que y'avait un cirque. Et des plages aussi mais j'avais trop froid pour les pratiquer. (Ça se dit « pratiquer une plage???).

Lilith, esseulée sur une plage...!

C'était donc une journée, euh (comment dire?) dominicale. C'est ça, une journée où tu fout rien mais après tout, les paysages sont beaux et la mer ça sent bon, ça sent le varech.

Du coup, j'ai de l'iode dedans la tête.

Maman, c'est quoi le programme de demain?

Après ces longs mois d'hiver, de grisaille et de prises de têtes inutiles, j'ai enfin commencé à envisager de vraies vacances. Non pas que Dijon soit une ville morne, ou morte au choix, mais j'ai comme un besoin de changer d'air. Et v'là ti pas que mes parents (que j remercie humblement) se décident à m'offrir un petit séjour « linguistique » en Europe. Pas besoin de réfléchir, je sais où je veux me rendre : FLORENCE, la Magnifique! Cette ville où j'ai passé l'un des plus agréable mois de ma vie l'été dernier, cette ville qui regorge d'œuvre d'art inouïs, de soirées délirantes, de pizza et de glaces divinement bonnes, de cocktails fantastiques et d'italiens astronomiques! Alors oui, j'en ai de la chance c'est vrai, mais je ne vais tout même pas m'en plaindre! A moi le soleil, les Daïquiris à la fraise, les spaguetti et les beaux latinos! Et ce d'ici quelques semaines!

Sinon, j'aime pas les jours fériés, y'a pas une seule pharmacie d'ouverte. C'est nul. On pourrait crever dans Dijon-city que y'aurait personne nous filer un médoc! Non mais j'vous jure, c'est quoi cette ville?

Hier par contre, après avoir travailler dure toute la matinée, beh j'ai picoler toute l'après midi. Mais que du Champagne parce que même soule, je reste une femme distinguée. Du coup, je suis rentrée pompette à 19h. Tellement pompette que je me suis étalée sur le trottoir devant chez moi face à un p'tit bonhomme qui déchargeait sa voiture. Il a dû se poser des questions. Je lui ai dit que le déjeuner dominicale avait été fort en émotion (et en bulles). Alors il a rigouler. A bien y réfléchir, je crois qu'il se foutait de ma gueule...

Et pendant ce temps là, une marmotte unijambiste vendait son corps à un ours extralucide...

Faudra me rappeler de ne pas mettre de talons la prochaine fois que j'irai crapahuter dans la capitale. Quoi qu'il en soir, Paris était sublime en ce joli moi d'Avril. Du soleil, de magnifiques Glycines en fleurs et des expos passionnantes.

Petit résumé non exhaustif :

• Lippi, au musée du Luxembourg fut tout simplement remarquable (mais je n'en attendais pas moins ). Ca me donnerais presque envie de me faire nonne. Oui, car il faut savoir que Fra Filippo Lippi était un moine-peintre italien du XV° siècle. Pour anecdote, il s'éprit d'une jeune nonne qu'il prit souvent comme modèle pour ses Vierges. Un beau jour (ou pas), tous deux quittèrent le monastère afin de vivre leur amour, ce qui fit grand scandale. De leur union naquit une fille et un fils, Filippino qui devint un peintre aussi doué que son père. C'est une belle histoire d'amour, heiiiin? Même si, comme toutes les histoires d'amour, elle finit mal... oui, parce qu'il fait savoir que Filippo quitta sa dulcinée sans l'avoir épouser et la laissa seule avec ses enfants. Le sale con. De toute façon, il a fini empoisonné (sans doute par sa belle famille). Bien fait. Cela dit, ce macho man ( et son fils) était tout de même un artiste novateur, raffiné et délicat.

  

  Vierge à l'enfants à avec deux anges (La vierge à les traits de l'aimée de Filippo)
  
  
  

   

• J'ai aussi eu la chance d'aller voir l'expo Kandinsky à Beaubourg. Et cette rétrospective était fort intéressante. Mais j'avoue avoir encore plus apprécié les commentaires de deux dames d'un certain age. D'après ce que j'ai compris, elles étaient venus voir Kandinsky après avoir vu une émission sur l'expo à la TV. Or, elles n'avaient apparemment aucune idée des théories et des pratiques de cet artiste. On a donc eut droit à leur avis hautement éclairé sur le sujet, avec des remarques du genre : « Mais, y'a pas de visage! » « oui, mais on reconnaît les mains... » et aussi « Improvisation IV... Hmmm, Improvisation...? Soit ». « La Montagne... je cherche, je cherche mais je ne vois la vois pas »  Ou encore « comment peut on faire payer pour ça? Il n'y a rien! » « c'est vraiment de l'art? » et puis aussi « en fait, ce peintre, il fait que poser des couleurs! ». et pour finir, elles étaient prêtes à aller renseigner le conservateurs du musée sur la façon d'accrocher les toiles. Après quoi, elles ont mis 40mn à trouver la sortie. Nyack! Non je ne me moque pas...! enfin, un peu je l'avoue. En même temps, elles parlaient tellement fort qu'il était difficile de les ignorer! Elles ont même eut l'audace de comparer Kandinsky aux impressionnistes par un «  au moins, avec Monet, on reconnaissait un peu les paysages,mais là... ». elles n'ont pas eut l'idée de prendre un audiophone pour essayer de comprendre l'art de Kandinsky qui est, je le reconnais, difficilement accessible.

• Le lendemain, expo Warhol au Grand Palais. Qu'en dire à part : « Courez y! »? pour ma part, j'étais agréablement surprise et ravie de découvrir ses œuvres tardives des années 1980's. Même pour ceux qui en connaissent pas l'art contemporain, l'exposition Warhol est accessible et intéressante.

• Durant l'après midi, direction Les Grands Boulevards pour shoppinger et Lèche Vitriner, ce qui donne soif. J'ai passé une bonne partie de l'après midi chez Mango (inexistant dans ma région bourguignonne). J'y ai bavé sur des robes et des chemiser de toutes beauté (oui je sais, c'est sale). Je me suis même trouvé une veste et un sac dont je vous fait part...

  

• Pour finir un détour par chez Merci, où les prix m'ont calmé. Et pis voilàààà.. retour à Dijon, les pattes en bouillies mais des belles images tout plein dedans ma tête. Le compte en banque vidée mais de nouvelles acquisitions dont je suis fière.

Désormais, mes chats me boudent de les avoir abandonné deux jours et la météo annonce un week end pourrie. C'est pas cool.