Hop! Nous y voilà, l'hiver touche bel et bien à sa fin. Et je réalise que, pour la première année depuis des lustres, je n'ai pas été malade. Enfin, à part les migraines foudroyantes par ci par là, ou les mélanges irréfléchi d'alcool, je n'ai pas été malade. Ni gastro, ni grosse grippe, ni sinusite, ni otite, ni rien. J'approuve donc la doctrine british qui prétend que "an apple a day keep the doctor away". Ça marche.
Bon, après je ne suis à l'abri de rien, puisque j'ai réussie à me choper une sinusite en plein mois d'aout 2009. Mais tout de même, tout un hiver sans méga-crève, c'est chouette!
D'autant plus que quand je suis malade, c'est l'enfer. Pour mes proches certes, humeur de chacal oblige, mais pour moi surtout. Coincée seule dans mon studio, avec les chats qui m'escaladent, trop à l'ouest pour lire, écrire ou même twitter. Et je vous l'ai déjà dit, je ne supporte pas de rester sans sortir pendant plus de 15 heures d'affilées. Je deviens folle, je monte sur les étagères ikéa, m'allonge sur les murs, m'assois sur le micro-onde et rêvasse dans les toilettes. Une vraie bête sauvage...
Pire encore, devoir louper des cours, ça me met hors de moi. Surtout quand c'est la faute d' une sale crève. Je culpabilise, je me prends le chou en pensant que jamais je ne pourrai rattraper mon retard, je me morfond. Et tout cela mène inévitablement à ce que je redoute le plus : la bonne vieille déprime des familles. A force de gamberger toute seule, j'en viens à penser à des trucs pas cool sur moi, et alors, une fois guérie de ma crève, je ne me sens toujours pas mieux parce que désormais, c'est dans ma tête que ça va pas. Et je reste à comater chez moi, apathique et mutique, malgré la guérison physique.
Voilà comment une simple crève peut m'entrainer dans un véritable cercle vicieux. C'est moche.
Et puis surtout, depuis que je vis à Paris, ma maman n'est pas là pour me chouchouter quand je suis malade. Gamine, j'étais souvent malade et à chaque fois, ma maman me câlinait et me cuisinait une bouillie de semoule sucrée. Je la dégustait dans le lit des parents, devant les dessins animés (même à 14ans), et j'adorais ça. Aujourd'hui, je dois avouer que ça me manque un peu beaucoup...
Régression quand tu nous tiens...!