Je t'avais bien dit que je reviendrai te parler de ma patte folle.
Il faut dire qu'elle a bien changé ma vie celle-là.
Après des analyses sanguines qui n'ont rien donné, des anti-inflammatoires sans aucun effet et des râles de souffrance inaudibles, mon médecin a pris la sage décision de m'envoyer passer une radio et de me bourrer de morphiniques. Ces derniers ayant des effets dévastateurs, j'ai la nausée 19h/24h, je dors la plupart du temps et sinon, je délire tellement ils me font planer. Bref, inadmissible.
Quand mon arrêt de travail a pris fin lundi dernier, j'ai passé la matinée dans un état polymorphique tel que je ne me rappelle même plus de ce que j'ai pu dire à mes interlocuteurs... A 15h, je quittais le bureau pour filer chez le radiologue. Les clichés ont été pris très vite, mais j'ai ensuite patienté une très longue heure et demi avant de recevoir le verdict : Y'a rien à part une mini-calcification. Une demi-heure plus tard, on me rendait mes clichés et on me priait de partir. Pas trop tôt les meufs!
Sans attendre, j'ai filé chez mon médecin, qui a rigolé en me voyant pour la 4° fois en une semaine. « Vous souffrez toujours ? » « non pétasse, j'aime utiliser des béquilles, ça me fait marrer ». (oui parce que j'ai investi dans la location d'une béquille).
Bref, le docteur regarde les radios, puis ma cheville avant d'affirmer : Fracture de fatigue. Le genre de truc qui arrive aux sportifs qui font trop d'efforts. GENRE !
Le truc c'est que moi, j'adore marcher et que je marche beaucoup avec des chaussures lourdes et déformantes : résultat, mon pied a fini par lâcher!
Le problème, c'est que, avec ce type de fractures, on ne voit rien à la radio. Enfin, rien jusqu'à ce que la fêlure osseuse cicatrise et que la calcification réparatrice se fasse. La calcification est donc en route...
Conclusion du médecin, un mois d'arrêt de travail, du repos et des morphiniques à foison. Ce qui, cela va sans dire, m'a poussé à quitter mon stage! Bah oui, on m'a engagé entre autre, pour être là quand mes collègues n'y sont pas! Alors m'absenter un mois durant, seulement 2 mois avant la fin officielle du stage, ça me paraissait absurde. Et puis faut bien l'avouer, ça faisait un moment que j'envisageais de partir, malgré tout l'intérêt que je pouvais porter à ce poste.
Donc me voilà en rémission handicapante, suivie de vacances qui me permettront de mettre en place tous les projets qui se bousculent dans ma tête depuis de nombreux mois.
En attendant, je m'envoie cachet sur cachet et je délire toute seule avec mes chats (qui sont ravie de ma séquestration).
Et les changements ne font que commencer...
