[Tous les mercredis, avec Zette, MHF, Joufflette, Écrits et Délices, Dominique H.,Papiluc, Emma Mentalo,l'Herbe Folle, Cambroussienne, Clemet Cerysette, nous parlons de nos premières fois. N'hésitez pas à participer sur vos blogs ou dans les commentaires...]
J'ai toujours aimé la musique, j'ai grandi dans une famille de mélomanes. Mon père est passionné d'opéra (il avait une voix en or avant de muer parait-il), mon frère a une oreille du tonnerre et ma mère a pris des cours de piano pendant longtemps.
Quand j'ai eu 6 ans, et qu'on a commencé à envisager de me mettre à la musique, le dilemme de l'instrument s'est posé. Je voulais apprendre la harpe, mais ma mère disait qu'on avait pas de place à la maison pour l'instrument en question. Du coup, j'ai choisi le violon dont le son mélodieux m'a toujours enchanté. Je me souviens du jour où nous sommes allés louer l'instrument avant mon premier cours. J'étais ravie, enchantée et fière de la bête que je ne savais pas encore manipuler.
Quelques jours plus tard, j'arrivais à mon premier cours. La prof m'apprend d'abord comment prendre soin du violon et comment le caler entre le menton et l'épaule. Puis, vient le moment de manipuler l'archet en d'en extraire les premiers notes. Un catastrophe bien sur!
Mais ma mère m'avait rassurée, le violon quand on débute, c'est juste un bruit désagréable. Je ne m'affole donc pas. La semaine suivante, pour mon deuxième cours, j'avais bien répété les quelques premières notes apprises précédemment. Mais ce jour-là, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, la prof a littéralement pété son câble. Durant toute la leçon, elle m'a hurlé dessus en me faisant comprendre que j'étais nulle et que je faisais que de la merde. Quand t'as 6 ans et que t'es débutante, ça fait bizarre. Je suis sortie de ma leçon en larmes.
Estimant que ma prof devait être dans ses mauvais jours, ma mère m'emmena à ma troisième leçon, qui fut ma dernière. Et pour cause! Ce fut encore pire que la fois précédente! Je n'apprenais rien car tout ce à quoi j'avais droit, c'était des reproches humiliantes et désespérantes. Quelques mois après, je me mettais au piano, sur les pas de mon frère et de ma mère.
Mais ça c'est une autre (longue) histoire...