Après un samedi soir une nuit plutôt mouvementée et de nombreuses rencontres toutes plus folles les unes que les autres au Slowly, j'ai retrouvé mon lit, dimanche matin à 5h. Ça faisait un moment que j'avais pas passé une aussi bonne nuit, à danser jusqu'à pas d'heure avec des gens sympathiques. Sans oublier d'aller, de temps en temps, poser mon humble fessier face au sexy barman afin de lui commander l'un de ses délicieux Frozen Daiquiri alla fragola. Voilà tout ce que j'aime, surtout si on y ajoute les retrouvailles, par hasard ou non, avec des personnes extraordinaires rencontrées au même endroit un ou deux ans plus tôt. Non vraiment, je paierai cher pour avoir droit à ce genre de nuit plus souvent.

Mais voilà que j'en oublie tous mes princeps! Lesquels? L'art évidemment! Car Florence est loin de se résumer à bons cocktails et à ses pizza phénoménales! Étant moi même en plein revival Médicis, je me suis lancée (à corps perdu) dans la visite des monuments les plus emblématiques de cette grande famille florentine. En outre, j'ai revu (oui parce que j'ai déjà tout vu au moins une fois) et prévoie de revoir le palais de la Via Larga et sa sublime chapelle [Aah ! pourvoir rester des heures et des heures dans ce lieu à tenter de percer les mystère de Gozzoli et des Médicis], l'église San Lorenzo et la fresque de Bronzino qui s'y trouve (l'œuvre ultime de ce grand peintre maniériste du 16e siècle), mais aussi le Palazzo Vecchio pour les travaux accomplis sous Cosme 1er ( toujours 16e) par Vasari et Salviati entre autres.

J'espère pouvoir mener mes pattes à grimper jusqu'au sommet du Duomo, qui m'a déjà émerveillé il y a deux ans ( 463 marches pour 8euros quand même), aux fresques magistrales peintes par ce même Vasari...

Quant à la chapelle Médicis où sont soigneusement conservés les tombeaux de la famille, je m'y serais bien rendue dimanche mais ma tête cognait encore un peu trop!

Et Rafa, ce jeune paon barman originaire du brésil rencontré au Slowly, m'emmènera t il à Fiesole? Le mystère reste entier pour l'instant!

Par contre je suis toute jouasse, car Cucciolo, amore mio, ré-ouvre ce lundi! A moi tout ce bon miamiam!

Hier,  je vous disais que j'étais pas du genre à me laisser piéger par les pièges à cons touristes, mais il n'empeche que j'ai vécu un sacré merdier jeudi dernier! Non mais pardon pour ce vocabulaire on ne peut plus châtié, mais là j'ai bien cru craquer (tiens, c'est marrant à dire "cru craquer". Allez on essayez de le répéter dix fois de suite...! je m'égare pardon). Donc oui, ce que je voulais exprimer, c'est que dans ce magnifique pays qu'est l'Italie, il faut se méfier de tout ce qui semble "pas cher", parce que le vice caché n'est n'est jamais bien loin. Prenez moi par exemple (enfin, non pas dans ce sens là), un jour avant mon arrivée à Florence, qu'apprends je par tout hasard? Qu'une fois sur place, je devrais payer au proprio de l'appart que je loue, la même somme que celle déjà versée il y a un mois. Celle ci était certes peu chère pour Florence et je savais que les taxes n'était pas incluses, mais je ne pensais pas que parmi celles ci se trouvaient aussi les charges, l'électricité, l'eau, le ménage, les draps et les serviettes (30 euros rien que pour ces deux derniers), la clim, la télé, les putes... euh ça non c'était en option.

Donc en fin de compte, j'apprends que je dois payer le double de ce que j'ai déjà versé, alors que je m'attendais à quelques dizaine d'euros seulement. Atterrée j'étais! D'autant que ces "taxes et charges" n'étaient pas précisées sur le site de la réservation où se trouvait seulement écrit "+ taxes". Quand à la confirmation finale, elle ne le spécifiait qu'en litote (lisez TOUJOURS très attentivement les petites lignes). Bientôt il nous faudra trois avocats pour louer une chambre d'hôtel...

Bref, je l'ai senti bien profond, mais vraiment, car même si au final le prix s'avère normal pour Florence, la technique de gratter l'argent sur n'importe quel éléments en prévenant à peine le lapin payeur, ça donne l'impression d'être pris pour un con. Je me suis juste sentie violée flouée du porte monnaie. Et ça, j'aime pas. Du coup, j'ai opéré : annulation de la réservation, précipatage sur mon site de référence pour trouver une location à Florence, et re-réservation pour un autre appart, où là, tout est spécifié TTC. Non mais! On ne l'a fait pas à Lilith!!

Et finalement me voilà bien arrivée à Florence, dans un beau studio avec un grand lit, au bord de l'Arno et près de l'église Santa Croce. J'ai pas de wi-fi, ce qui complique mes relations avec vous, mais j'ai une douche, une cuisine et des draps propres.

Du coup, je vais m'empiffrer chez Cucciolo!

Mercredi fut encore une belle journée.

Outre mes traditionnelles promenades improvisées à travers Sienne (et au delà), j'ai eu la chance d'admirer, en vrai, la Maesta de Duccio au musée de L'opera del Duomo.

[Maesta, Duccio, 1308-11]

Une merveille qui inspira nombre de génies. Et il y a aussi eu cette fantastique visite à la pinacothèque, où j'ai contempé la predelle de Martini sur les liracles de saint Augustin. J'avais très envie de la voir celle ci, car l'une des scène représente le saint rattraper un enfant qui tombe de l'un des balcons siennois, réputés pour leur fragilité et leur dangerosité. Ce qui est marrant, c'est que cette œuvre date du 14e siècle mais que, il y a quelques semaines à peine, à Sienne même, un balcon du même genre est tombé sur des passants ! Comme quoi, le monde a beau évolué certaines choses ne changent pas!

[Saint Augustin, Simone Martini, 1328]

A part ça? J'ai déjeuner dans un resto, pour la seule et unique fois du séjour ( ici, c'est toujours plus cher car on paye le service/couvert), et je me suis régalé d'un risotto aux tomates, courgettes et fromage. Bien sur, c'est seulement après que j'ai appris qu'Émeline savait ou mangé le meilleur risotto de la ville, mais je m'en remettrais.

Pour le reste, as usual, j'ai fais la sieste. Ce jeudi, j'aurai aimé partir à la conquête de la torre della mangia, mais ce matin mon dos est douloureux. A voir donc...

C'est pas mal d'arriver le soir et découvrir Sienne de nuit, alors que cette ville est surtout réputée pour sa lumière si particulière.

Le voyage a été long, avec des bébés qui crient et des trains en retard... Quoi de mieux qu'un daïquiri sur la piazza del Campo pour s'en remettre? D'autant que les beaux serveurs complètent la vue avec grâce.

Assise face au palais communale, l'Histoire et les histoires de Sienne me reviennent. J'arpente alors les ruelles aux pavés fourbes, imaginant que l'esprit de Lorenzetti s'est mis en branle non loin de là.

Quant à la langue italienne, elle claque dans mes oreilles comme dans mon esprit. Peu à peu je retrouve ces mots que je croyais oubliés. En fait, je les avais simplement laissé ici, en Toscane.

Et pour mon second cocktail, j'ai eut une méga fraise!

J'ai une bonne nouvelle à annoncer. Allô la Planète n'est pas une émission tout à fait morte car nous la retrouverons dès le 1er septembre sur le Mouv' à 18h. Désormais intitulée Le Forum du Mouv', l'émission, toujours animée par ce cher Éric Lange, se fera un brun plus jeune mais traitera du même types de sujet : Voyages, expériences, différences....

[Via Artpixie]

Lorsque passera en direct cette première émission, votre dévouée serviteuse Lilith sera en Toscane, quelque part à Sienne entre le palazzo communale et la cathédrale. En voilà une bonne raison pour téléphoner à l'émission! Sitôt dit, sitôt fait, nous sommes entrés en contact pour convenir que je passerai sur les ondes mercredi, histoire de parler un peu de Sienne, de mes différentes expériences toscanes et pourquoi pas, de bons plans par là bas... Donc si une Lilith vient frapper vos oreilles mardi prochain, vous saurez à qui vous avez à faire!

Par ailleurs, n'hésitez pas non plus à appeler le standard de l'émission pour, vous aussi, y participer. Une expérience, un voyage à raconter? Une bonne idée à partager? Une bouteille à lancer à la mer (pas à ma gueule merci) ? Allez y, vous n'aurez qu'à y gagner!

[Via Typhena]

Du reste vous l'avez compris, je décolle pour Florence Lundi prochain. L’aéronef avion quitte Roissy à 15h45 et je serais à son bord, armée encombrée de mon fidèle pc afin de pouvoir rester en contact avec le reste du monde vous. Chacun (ou presque) sait que je connais Florence, ses Offices et ses palais comme ma poche, que là bas je suis comme chez moi, que je vais y retrouver du monde (ainsi que des pizze et des cocktails surnaturels) ! L'odeur de l'Arno me manque, les cyprès me manquent, les touristes et les autochtones me manquent.

En revanche, je vais découvrir Sienne. Enfin non, pas vraiment découvrir parce que mes cours sur la Renaissance italienne ont fait que je la connais par cœur, avec ses peintres, ses légendes, ses guerres, ses fontaines et ses fresques. Disons que c'est la première fois que je m'y rends, allégrement, sans foi ni lois, ni même du chocolat (j'en achetai là bas).

Tuscany pour la vie.

... Et ce n'est pas près de s'achever!

Noble lectorat, Lilith est aux anges car, en plus d'avoir droit à un nombre incalculable de soins ainsi qu'un accès libre aux saunas, hammam, jacuzzi, je suis amenée à pratiquer l'une de mes activités favorites : la monte sur étalons l'équitation. J'enchaine donc les promenades dans le golfe du Morbihan et celles sur la plage, à califourchon sur des chevaux en pleine forme et en compagnie de cavaliers expérimentés. Tout pour me plaire donc.

Petite galopade, cheveux au vent et sabots ensablés à la tombée du jour ou à l'aube, sur une plage abandonnée parmi tant d'autres. Le dernier destrier chevauché se nommait Hercule et même si il ne manquait pas de peps, il n'était pas des plus belliqueux. Bien au contraire, une crème à la vanille ce cheval. 

[vue du resto de l'hôtel]

A part ça, le soleil se couche toujours sur notre diner et la marée océane suit inlassablement le rythme de nos vies, sereines et idylliques.

Sinon, y'a une madame à l'hôtel qui ressemble à une grosse écrevisse, et je viens de me faire draguouillé par un monsieur très distingué qui m'a laissé sa carte... (succombera, succombera pas?)

Mes chers lecteurs, rassurez vous. Après de longues heures à avoir été trimballée en train ET en voiture, Lilith est arrivée en un seule morceau (et avec quatre valises) dans un paradis breton où l'eau jaillit et le vent frémit. C'est beau, c'est serein, c'est bien. Et y'a du wi-fi (capricieux, certes).

Cela dit, retrouver des parents en partie reposés ça met déjà dans l'ambiance. Surtout si on y ajoute un diner dans le resto gastronomique de l'hôtel qui m'a servi du bon vin et des langoustines charnues. Y'en avait à manger jusque dans le bout du bout des pinces et j'ai jamais vu ça. Du caviar tellement c'est rare et bon. J'ai fini le diner sur un fameux cocktail baptisé "le Brocéliande", siroté sous une pleine lune fantastique au bord de l'océan. Je ne vous fais pas un tableau, c'était trop parfait.

[couché de soleil sur la terrasse]

D'ailleurs, notre suite, où j'ai ma propre chambre avec King size bed, donne à pic, sur cet océan calme et apaisant... Le pied que je vous dit!

Ce lundi, je commence les festivités relaxantes avec un soin du corps dénommé "la table phénicienne". J'en palpite! Quoi que je me méfie avec un nom pareil ; je peux soit tomber sur des piétinnages genre je suis une esclave du monde antique (une sale galérienne quoi), soit je suis une princesse de Phénicie ce qui, je vous l'accorde, me correspond bien mieux!