Petite parenthèse dans ma vie huileuse. Ce dimanche, je vous balance des extraits et des jolies phrases extraites de ce que j'ai récemment lu et entendu.
Entretien avec un vampire de Anne Rice
Y'a plusieurs semaines, je vous disais que, enfin, je me lançais dans la re(re)lecture de ce magnifique roman qui m'avait fait découvrir le monde alors que j'avais à peine 14 ans.
- « Mais Paris, Paris était en soi tout un univers, creusé et façonné par l'Histoire. Un univers entier, en cette époque du second empire, avec ses hauts immeubles, ses églises massives, ses grands boulevard et ses vieilles rues médiévales tortueuses – un univers aussi vaste et indestructible que la nature elle-même. Rien n'échappait à son embrassement, à son peuple,volage et enchanté, familier des galeries, des théâtres et des cafés, qui donnait sans cesse naissance au génie comme à la sainteté, à la philosophie comme à la guerre, à la frivolité comme aux arts les plus raffinés. Ainsi semblait-il que, si le reste du monde venait à sombrer dans les ténèbres, tout ce qu'il y avait de beau, tout ce qu'il y avait de pur, tout ce qu'il y avait d'essentiel pourrait continuer là de faire éclore les fleurs les plus merveilleuses. (…) c'est ainsi que la terre en ce lieu, modelé par le sang et la conscience, avait cessé d'être terre et était devenu Paris.
Gustave Caillebotte, Boulevard Haussman, effet de neige (1880)
- « Les fleurs me manquent ; elles me manquent plus que n'importe quoi d'autre, disait-elle (Claudia), rêveuse. Elle les recherchait jusque dans les peintures que nous ramenions des boutiques et des galeries, des toiles magnifiques telles que je n'en avais jamais vu à la Nouvelle-Orléans – du bouquet en trompe l'œil de facture classique, qui vous donnait envie de ramasser les pétales tombés sur une nappe en trois dimensions, jusqu'aux peintures d'un style nouveau et troublant où les couleurs semblait flamboyer avec tant d'intensité qu'elles en détruisaient les lignes, les contours solides d'autrefois, et qu'elles m'évoquaient ces visions que j'avais lorsque j'étais dans des états proches du délire, où des fleurs s'épanouissaient devant les yeux et se mettaient à crépiter comme les flammes d'une lampe. Dans les pièces de notre suite, Paris coulait comme un fleuve.
Edouard Manet, Vase de pivoines sur piédouche (1864)
La tète en friche
Un film m'avait énormément plu. A l'époque j'en avais parlé sur Futiles. Le revoir me l'a fait redécouvrir ; Il est rare pour moi d'aimer revoir à la télé un film qui m'a fait vibrer au ciné, mais là c'est tellement beau que j'ai pas pu m'empêcher... J'ai regardé, j'ai aimé de la même manière, et même je l'ai quoter ( les textes sont pris à l'oreille, donc pas exacts)
- « Tu verrais la Margeritte, fripée comme une coquelicot, mais dans sa tête y'a des étagères, et sur les étagères y'a des livres... »
- « L'avantage de la vieillesse c'est que si on s'ennuie, ce n'est plus pour très longtemps »
- « Mais Germain vous avez une excellente mémoire auditive! » « Non c'est juste que je retiens ce que j'entends... »
- Le titre là...La promesse de l'aube ; c'est parce que la vie nous fait des promesses qu'elle ne tient pas.
- « C'est un livre de romain Gary, c'est l'histoire de sa vie, et de son amour pour sa mère. »' « Et si c'était l'inverse? » « Si il avait pas été aimé par sa mère? Alors il lui resterait tout à découvrir. »
- «Avec un dictionnaire, on voyage d'un mot à l'autre »
Gégé je l'aime autant que Lestat!