[Tous les mercredis, avec Zette, MHF, Joufflette, Écrits et Délices, Dominique H.,Papiluc, Emma Mentalo et l'Herbe Folle, nous parlons de nos premières fois. N'hésitez pas à participer sur vos blogs ou dans les commentaires...]
J'ai toujours aimé ouvrir ma gueule et me faire remarquer. Pas par orgueil ni par rébellion, juste parce que j'aime ça (qui a dit exibo? ) et que quand les gens m'écoutent, ça me rassure, ça me rempli, je me sens vivre.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours était très expressive. J'adorais réciter les poésies à l'école, danser et chanter devant les amis de mes parents ou raconter des histoire à mes copines.
Timide de prime abord, dès que je me sens rassurée, plus rien ne m'arrête. Aujourd'hui il suffit de quelques coupettes pour me libérer pleinement (exemple lundi soir dernier)(j'ai pas fait les choses à moitié)(et devant du VIP en plus)(la honte).
C'est sans doute pour ça que ma mère m'a inscrite, dès mes 8 ans, à des cours de théâtre. Et elle a eu tellement raison ! J'y ai découvert non seulement le plaisir de jouer, d'incarner comme on dit, une autre identité, mais aussi celui de partager ce plaisir avec un public plus ou moins important. Au début ce partage il était pour les parents, à la MJC de la ville et j'ai attendu mes 14 ans pour mettre les pattes sur une vraie scène de théâtre dans une jolie ville de province.
Non, la salle n'était pas comble, mais qu'importe! Mes amis étaient là, ma famille aussi ainsi qu'une tripotée d'inconnus venus nous écouter. Si j'avais déjà foulé les planches avec la danse, c'était la première fois que les projecteurs éclairaient ma diatribe. Quelle pression!
J'avais un petit rôle, seulement deux scènes, et même si je connaissais mon texte parfaitement, j'étais tétanisée ! Être sur une vraie scène, dans un théâtre rempli d'histoire, ça n'a rien à voir avec l'estrade de la salle de cour!
[Via]
Quand je suis montée sur les planches, mes jambes se sont mises à trembler tellement fort que j'ai eu peur de m'écrouler! Heureusement pour moi, j'étais vêtue d'une longue robe (je jouais une nonne un peu folle) qui cachait avec brio mes tremblements compulsifs. Après trois-quatre répliques, j'ai commencé à me sentir plus à l'aise et dès cet instant, j'ai regretté de ne pas avoir une scène plus longue! Je ne voulais plus quitter les lieux! 
Ça fait 5 ans que je n'ai pas joué en public, mais cette année je remonte sur scène. Avec la reprise des cours de théâtre, c'était obligatoire!! Et cette fois, ce sera un vrai théâtre parisien (non mais la classe!) pour (au minimum) deux représentations! Les répet' ont commencé y'a deux semaines et fichtre, qu'est ce que je l'aime mon rôle d'hystérique cruelle et maniaco-dépressive.
Une future star je vous dis!
