C'est mercredi, c'est le jour des Premières fois! Et aujourd'hui, nous parlerons cinéma.
Je devais avoir 5 ans et si j'avais depuis longtemps l'habitude de regarder des films à la maison, je faisais mes premiers pas dans une salle de cinéma, celle de notre petite bourgade bourguignonne.
Ma mère et mon frère n'ont pas hésité bien longtemps avant d'accepter que je les accompagne voir L'étrange Noël de Mr. Jack, étant donné que Tim Burton faisait déjà pleinement partie de ma vie. En effet, depuis des années déjà ( ça a dû commencé quand j'avais 2 ans et des poussières), je passais mon temps devant ce chef d'œuvre qu'est BeetleJuice, film que je connaissais par cœur avant même de savoir parler.
D'aucun diront que ces choix sont loin d'être judicieux et qu'il n'est pas forcément bon pour une si jeune enfant de se délecter d'histoire de fantômes arrivistes, de morts vivants pourrissants et de citrouilles édentées. Or, c'était sans compter sur la présence d'un grand frère, un modèle, avec lequel je partageais cet engouement morbide. C'est donc de manière tout à fait naturelle que nous nous sommes rendus, bras dessus, bras dessous, à la projection du petit bijou confectionné par ledit Burton et son complice Henry Selick.
Les souvenirs sont vagues, mais je garde en mémoire une expérience fantastique et déterminante. D'ailleurs, le court-métrage Vincent, projeté avant le film en question, m'a énormément marqué. Tout autant attirée qu'effrayée par cette courte histoire, j'en ai fais inconsciemment mon essence. Vincent c'était mon frère & moi réunis en ce petit personnage aux cheveux récalcitrant. Et bizarrement ce Vincent, il ne m'a jamais vraiment quitté.
Quant à la magnifique BO de Elfman, c'est à tue-tête qu'elle me poursuit!