Je suis joie aujourd'hui, parce que ce matin je suis allée chez le dentiste. Bon je vous l'accorde, à priori rien exceptionnellement enthousiasmant ne ressort de cette perspective. Ceci étant sans compter sur la rencontre avec cette madame dentiste adorablement gentille, pleine de vie et toujours un les mots gentils. Le truc rare quoi.
D'autant que moi, ça faisait un bail que je n'étais pas allée chez le dentiste. Faut dire que j'avais été pas mal traumatisée par mes expériences de jeunesse qui comprenaient caries et appareils dentaires. Oui oui j'ai eu des bagues. Non je ne m'en suis jamais remise. Et c'est la faute à l'orthodontiste qui, sacré connard, les serrait trop, ce qui tirait sur mes vertèbres (déjà fragilisées) et entrainaient des migraines encore plus pires que celles de ces derniers temps. Bref, j'ai toujours nourrie une certaine animosité envers cette catégorie professionnelle.
Mais même sans cela, ça faisait des mois (des années même) que je repoussais l'échéance, bon gré, mal gré. Or, y'avait toujours une couille dans le potage logistique (pas le temps, pas les sous, pas de praticien).
Il y quelques mois déjà que mon frère m' donné le nom de cette dentiste, dont il gardait un excellent souvenir. En effet au téléphone je suis tombée sur une madame accueillante et à la voix douce et agréable. En sortant du cabinet, j'avais envie de lui faire un câlin. Que je vous explique un peu mon sentiment :
Déjà, elle ne m'a pas jugé sur mon manque d'assiduité au détartrage annuel, voir bisannuel pour la fumeuse que je suis. Même pas une réflexion, juste une remarque sur le fait que, quand on quitte le foyer parental, c'est souvent comme ça que ça se passe.
De même, elle a sourie et compati à mes malheureux antécédents dentaires, me confirmant que les hommes dentistes (ou pas) ne sont que des brutes.
[journal datant du 4° quart du 19e siècle]
Par ailleurs, j'ai eu l'honneur d'apprendre d'elle que je suis atteinte de bruxisme. Effectivement, si l'on en croit l'état de mes quenottes du bas et la facilité avec laquelle je grince, je souffre bel et bien de cette pathologie. Rien d'alarmant mais je vais m'user plus vite que la moyenne.
De fil en aiguille, la dentiste et moi (quand y'avait rien dans ma bouche) avons papoté un petit moment. Et parler de dents, c'est aussi parler de bouche, ce qui ouvre un champs considérable de sujet de conversation, allant de la fibre optique à la puberté. Aussi nous sommes nous mised à évoquer mon problème de dysmorphophobie qui me pourrie le moral et la vie (trop) régulièrement. Et ben vous savez quoi? Les gentilles paroles pleines de sincérité que la dentiste a eut pour me rassurer, je les ai cru et elles m'ont fait un bien fou.
En plus, elle m'a même pas fait mal avec sa fraise qui tourne.