Vendredi après midi, je me suis enfin décidée à emmener Jean-Patou chez le médecin.
La journée avait plutôt mal commencé, étant donné que je me suis levée tôt, pour être à la fac à 9h, afin d'assister à un cours qui n'a finalement pas eut lieu. La mauvaise nouvelle passée, je suis rentrée chez moi pour me recoucher. Les heures s'écoulent (avec mon nez) entre lectures et études, et l'heure H de mon rendez vous médical approche.
A l'origine, j'aurai voulu que Jean-Patrick se rende tout seul, comme un grand, chez ce médecin inconnu ( de remplacement). Mais il a insisté pour que je vienne avec lui, utilisant avec moult fracas un argument intangible : j'suis timide. Ouais, beh moi aussi mon coco!! Cela dit, je n'ai pas pu refuser. Nous voilà donc, Jean Patrick et moi même, dans la salle d'attente dudit professionnel de la santé. Je vous passe les détails de la salle d'attente, Perséphone raconte cela bien mieux que moi. Au bout d'un moment, coup de fracas dedans ma tête ; Non seulement ce docteur remplaçant est un homme, mais en plus un jeune homme. Et plutôt agréable de sa personne. Je sens Jean Patrick qui s'excite dans ma culotte-gaine (pour l'occasion).
J'entre dans le cabinet, où je me sens prise de l'envie de dire"on prend un thé d'abord, où je me me met à poil illico?". Je me suis abstenue. Le docteur et moi avons fait connaissance avant que je lui expose le "cas Jean-Patrick". Quand je lui est vaguement expliqué où celui ci avait élu domicile, je l'ai vue t(r)iquer. Et de continuer, tant bien que mal, "bon, (pardon excusez moi je suis confus) va falloir que je regarde". Mais bien sur.
C'est ainsi que je me suis retrouvée allongée sur la table médicale, tout poil dehors, une patte vaguement écartée, afin que le docteur puisse faire connaissance avec Jean Patrick. (poignée de mains cordiale, échange de politesse, bref, la routine). Ça a duré trois minutes. Les pires trois minutes de toute ma vie que j'ai jamais été aussi gênée de ma personne. Je sentais que le pauvre jeune docteur ne se sentait pas mieux. (tien tiens, ne serait ce pas une érection?) (Jean Patrick est très charismatique) (un vrai tombeur).
Puis le gentil petit docteur m'a demandé, gêné, de refermer ma jambe pour qu'il me tâtonne les ovaires. Déjà?! On prend pas un verre avant?
Je vous dit pas le mal que j'ai eu à me rhabiller...
Et sinon, Jean-Patou ça va. Faut juste que je le cataplasme d'antiseptique et de bandes stériles cinq minutes par jour. Monsieur le docteur m'a dit qu'il n'allait jamais vraiment partir et qu'il risquait de se manifester régulièrement. Jean-Patrick et moi sommes donc condamner à vivre ensemble, tels deux siamois. Quant au médecin, il a préciser que je ne devais pas hésiter à revenir si ça empirait. Je n'y manquerais pas.
(allez comprendre pourquoi les blouses blanches m'ont toujours fait fantasmer)
