C'est en dégustant mon chocolapin que je vous écris ce délicieux billet. Billet qui ne traitera non pas de chocolat, mais de Zola. Oui celui là.
Alors entre Zola et moi, c'est une histoire assez conflictuelle... toute a commencé il y de nombreuses années, collège Félix Tisserand, classe de 3°4. Malgré l'antipathie latente que m'inspirait ma prof de français, cette madame avait eu la ravissante idée de nous faire lire Thérèse Raquin. Je crois que j'ai été la seule de la classe a lire ce livre avec une délectation certaine et inavouée. Une petit roman glauque et psychologique, écrit avec une habileté rare. D'ailleurs, je me souviens qu'à l'époque, je projetais de lire incessamment sous peu l'Assommoir, chose que je n'ai jamais faite.
Bref Zola comme ça, j'aimais bien.
Et puis est venu la classe de 2°,où la prof de français nous ordonna de lire Germinal. Impatiente de connaitre une autre facette de l'œuvre de l'auteur, je me suis jetée dans ce roman pour échouer lamentablement une vingtaine de pages plus loin. Impossible, non, peux pas. C'est le même auteur, z'etes surs?? je n'ai jamais, mais alors j'ai réussie à m'y mettre. J'ai essayé de regarder le film, et ce fut pire encore. Depuis, je honnissais Zola à un tel point que ça en devenait gênant.
Puis, je suis entrée à la fac ; j'ai étudié l'historie de l'art du 19e siècle pour réaliser que Zola c'est n'est pas que ces romans-là et le famux "J'accuse!". Journaliste, critique artistique, ami de Manet et tout et tout. La figure m'intriguait d'avantage chaque jours. Mais non de non, je n'osais toujours pas me plonger une nouvelle fois das l'un de ses romans. Jusqu'à il y a quelques semaines. Devant la tâche qui m'incombait, c'est à dire faire une exposé sur deux œuvres de Manet, je ne pouvais passer outre la lecture de Zola. D'autant plus que parmi les deux toiles à étudier, l'une était Nana, dont l'un des roman postérieur de Zola fait échos. Est-ce utile de vous faire le speech? Rapidement, alors ; Nana c'est une jeune fille belle et grasse, qui fait la Vénus dans un théâtre de boulevard. Le succès de sa nudité sur sur scène lui attire les faveurs de tous les messieurs de Paris, prêts à se ruiner pour ne passer ce qu'une nuit avec cette jolie idiote.
Nana donc. Okay, c'est bon, je me lance et au bout du premier chapitre, j'aime déjà. Je ris, je me questionne, je réfléchie et j'adore ça. Cette plume incisive attaque autant les banales filles du boulevard que les grands messieurs de la bourgeoisie parisienne. Cette écriture qui décrypte chaque philosophie avec une incroyable vivacité, Voilà le Zola que j'aime!! Et tout cela, non sans une certaine dose humour qui nous offre une mise à distance certaine, pour mon plus grand plaisir. Et c'est d'autant plus plaisant quand on a étudié la société des années 1870-80, par le biais de la peinture. Alors bien sur, à chaque chapitre me venait une toile de Manet, Degas, Bazille, Renoir et j'en passe.
Ce Nana fut donc une très agréable surprise, qui me pousse à lire l'Assommoir, (d'autant que Nana est en la suite logique).
Depuis, j'ai lu un Conan Doyle, le signe des quatre, avec une grande délectation, avant de m'attaquer à un autre mastodonte du 19e siècle, Baudelaire. Après avoir lu les Paradis Artificiels et lu et relus et re-relu les Fleurs du Mal, je me plonge dans ses écrits sur l'art. En effet, j'ai dégoté un édition appelé Au delà du Romantisme qui regroupe ces critiques de Salon, son peintre de la vie Moderne, son œuvre et la vie d'Eugène Delacroix,etc. C'est prenant...!
L'est fini le Lapinou! (slurp)